Carsico : l'information corse, en mieux.

Carsico, l'information corse. En mieux.
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mercredi 30 juillet 2014

[FRAUDE ELECTORALE] Les juifs ne seraient pas le véritable peuple élu !

Le tribunal administratif de Bastia, après avoir annulé les élections municipales d'Ajaccio et de l'Ile Rousse, a été saisi sur l'élection très controversée des peuples. Après plusieurs siècles d'enquête et de délibérations, les magistrats ont retenu certains des griefs de l'opposition pour annuler l'élection du peuple juif. Ces derniers devraient bientôt faire appel de cette décision auprès du Conseil d'Etat. 



Les juifs ne sont plus le "peuple élu". C'est la grande révélation de la matinée au tribunal administratif de Bastia, institution judiciaire reconnue comme spécialiste mondiale de la fraude électorale. Les conclusions sont claires : une fraude de grande ampleur a été menée par la liste juive. Plusieurs centaines d'écrans plats et de machines à laver auraient été distribués auprès des électeurs la veille de l'élection dans le but de les corrompre.
 Yacine Mattez, l'un des leaders de l'opposition, témoigne: "Vous savez, ils ont dans leurs rangs les propriétaires des grandes chaines de magasins. C'est facile pour eux. Et avec la crise, les gens se sont laissés acheter. Mais ce n'est pas tout, il y a eu d'autres irrégularités". On dénombre pas moins de 1391 griefs retenus par le TA de Bastia. Moïse, la tête de liste, aurait par exemple passé la journée de l'élection ceint de son écharpe tricolore, ce qui est formellement interdit par la loi. De plus, à cause de la foule à l'intérieur des bureaux de vote, plusieurs millions de personnes n'ont pas pu passer par l'isoloir, ce qui a largement influencé le vote selon l'opposition. Des sympathisants de la liste juive auraient, en outre, distribué des enveloppes toutes prêtes aux électeurs qui patientaient dans la file qui menait aux urnes. Enfin, et ce n'est pas la moindre des erreurs, le bureau de vote centralisateur aurait fermé à 20h, au lieu des 18h prévus, et malgré ce retard on dénombre pas moins de 300 millions d'électeurs n'ayant pas pu déposer leurs bulletins à temps, à cause de la mauvaise organisation du scrutin (qui était à la charge de la liste sortante, la liste juive conduite par Moïse). Etant donné l'écart de seulement 72 millions de voix qui séparaient les deux listes au dépouillement, on comprend la colère de l'opposition.

"Même les Zuccarelli de la grande époque ne leur arrivent pas à la cheville"

Cette fraude a étonné l'ensemble des magistrats du Tribunal Administratif de Bastia, ainsi que les avocats. Guillaume Pulsant, le président, s'est confié à notre équipe, choqué : "En cent ans de fraudes, on en a vu des élections trafiquées. On a quand même vu passer tous les Giacobbi, les Vendasi, les Rocca-Serra, les Marcangeli. Mais là, excusez-moi, c'est du jamais vu. Même les Zuccarelli de la grande époque ne leur arrivent pas à la cheville, ils sont allés très, très loin. Notre réaction est mitigée : nous oscillons entre indignation et admiration, car il faut le reconnaître, ils sont forts".
Du côté juif on dément toute tentative de corruption ou fraude caractérisée, et on garde le moral : "Ce qu'on nous reproche, c'est d'avoir été généreux et attentionnés avec notre électorat ? Tout le monde le fait. On n'a jamais fraudé, on fait les élections dans la tradition. On ne se laissera pas faire, et nous comptons bien faire appel de cette décision complètement injustifiée. Nous croyons en la justice divine et nous savons qu'elle nous donnera raison"
En attendant, si l'appel confirme la sentence du Tribunal Administratif, de nouvelles élections des peuples devraient se dérouler avant la fin de l'année. Elles seront cette-fois ci contrôlées par les forces de l'ordre afin de s'assurer qu'aucune irrégularité n'entache le scrutin. La campagne a donc repris tambours battants, des deux côtés. Le suspense, en attendant, est grand. Plus que quelques mois, et l'on saura enfin si le peuple juif est, oui ou non, le peuple élu.


lundi 28 juillet 2014

Manifestation du collectif "Speculazione Per Tutti" à Ajaccio le 6 septembre

Le collectif "Speculazione Per Tutti" est composé d'organisations de socio-professionnels corses, de citoyens continentaux et de sympathisants à la spéculation immobilière. Ces hommes et ces femmes ont décidé d'organiser une grande manifestation le 6 septembre prochain à Ajaccio pour protester contre le climat anti-spéculatif qui règne en Corse.



Depuis quelques années, la spéculation immobilière rencontre un accueil plutôt hostile de la part de nombreux Corses. Activité très prospère pendant des décennies sans que cela ne fasse de bruit, elle est aujourd'hui mise au pilori par de nombreux mal-intentionnés. Certains l'accusent même d'être à l'origine des nombreux malheurs que connaît la Corse, comme le grand banditisme, la misère, les problèmes de logement, les meurtres à répétition. C'est contre cette image que veut se battre Patrice Delatour, investisseur originaire de la région Parisienne: "Nous mettons en valeur une terre aride, sans intérêt, délaissée depuis toujours. En achetant puis en revendant ces terrains, nous leur donnons vie. Il faudrait que les gens nous remercient et estiment notre travail à sa juste valeur". 
Marcel Francisci (UMP), a toujours affiché publiquement et courageusement son soutien à la spéculation malgré la vindicte irréfléchie d'un peuple mal informé. Il renchérit : "La spéculation fait monter les prix de l'immobilier en général. Tout le monde le sait. Et pourtant, tout le monde se plaint. On fait passer des terrains de 10€ à 500€ le m² en quelques années, et des gens trouvent encore des choses à dire. Qu'est-ce qu'il faut qu'on fasse ? Qu'on les fasse monter à 1000€ le m² ? On ne peut pas aller plus vite que la musique !"

"Une ouverture sur le monde"

Avec le climat qui règne actuellement autour de la spéculation, difficile de dire quel sera l'avenir de cette noble pratique. Pour Pierre-Pascal Giovannoni, oléiculteur (ainsi que directeur d'une agence immobilière, gérant d'une entreprise de BTP et actionnaire de Vivendi à ses heures), la situation est grave: "A en écouter certains, nous passerions presque pour des criminels, alors que nous faisons vivre la Corse. C'est à vous dégoûter de travailler.". Il explique également les avantages de la spéculation dans la vie de tous les jours : "La spéculation, c'est une richesse, une ouverture sur le monde. Aujourd'hui vos voisins sont Suisses, demain ils peuvent être Français, dans six mois ils seront Espagnols... Ca peut même être une entreprise off-shore, basée aux caïmans ! Vous faites le tour du monde sans bouger de chez vous... Ah mais c'est sûr, quand on a choisi le confort d'un HLM, ce rythme de vie peut déconcerter."
C'est donc pour lutter contre les préjugés et les agressions anti-spéculatives que ce collectif a décidé de manifester son mécontentement à Ajaccio le 6 septembre, lors d'une manifestation unitaire sous une seule bannière dont le maître mot est "Libertà per i Speculatori". L'ensemble de la société corse est appelée à manifester car, comme le précise en conclusion Patrice Delatour : "Aujourd'hui ce sont les spéculateurs, demain ça sera les hôteliers de luxe en bord de mer, puis on passera aux gérants de paillotes non-démontables... Jusqu'où va-t-on aller ? Cela me rappelle les heures les plus sombres de l'histoire."

vendredi 25 juillet 2014

Spéculation : Ségolène Royal annonce un gel des constructions en mer

Plus aucune construction ne sera autorisée dans la mer Méditerranée, au large du Cap-Corse. Voilà l'annonce faite par la ministre de l'Ecologie et du développement durable, Ségolène Royal, ce matin à Bastia. Une nouvelle accueillie avec beaucoup de bonheur par les écologistes, les nationalistes et Jean-François Baccarelli. 



"En venant naviguer au large du cap avec mon ami Gilles Simeoni, j'ai pris conscience de la richesse du patrimoine naturel de la Corse. J'ai compris pourquoi, pendant tant d'années, des gens se sont efforcés de protéger cet endroit. En plus, ça doit être très difficile de venir faire sauter des maisons en pleine mer!" C'est par ces mots que la ministre française de l'écologie a commencé son allocution, voulant rendre hommage à ceux qui ont protégé la mer corse pendant tant d'années. "Une étendue d'eau aussi grande, aussi bleue, aussi salée et aussi belle, ne doit pas être soumise à la spéculation immobilière. Je décide donc, à partir d'aujourd'hui, de geler toute construction en mer, notamment au large du Cap-Corse. Je sais que c'est ce que veulent les Corses, et je leur accorde !"
Par ces mots, Ségolène Royal siffle la fin de la récréation et assène un coup fatal aux problèmes de foncier que connaît l'île. Un véritable soulagement pour les habitants qui craignaient de plus en plus l'apparition de résidences secondaires au large de leurs côtes. 

"Beaucoup plus cosy"

Cette nouvelle était attendue depuis bien longtemps par le groupe Femu a Corsica. Pour le maire de Bastia, c'est une grande avancée: "Chaque Corse pourra désormais prendre son bateau le dimanche pour aller bruncher en mer sans risquer de croiser un building entre deux bouées. C'est quand même beaucoup plus cosy niveau ambiance, je trouve". L'indépendantiste Jean-Guy Talamoni également salué l'initiative : "De toute façon, puisque la terre est foutue, autant sauver la mer". Le conceptuel Jean-François Baccarelli s'est dit "satisfait de cette décision. Cela dit, je demanderai une dérogation pour la construction du Zénith de 30 000 places que je comptais édifier à 10 miles nautiques d'Erbalonga".
Certaines voix discordantes trouvent pourtant que cette décision ne va pas encore assez loin : "La mer, c'est une chose. Mais que fait-on de l'espace aérien ? Ne serait-il pas temps de geler les constructions dans l'air, également ? A moins que cela ne contrarie des intérêts personnels..." se permet de juger, laconique, un membre de l'association U Levante. 
Pourtant, petit à petit, et malgré le pessimisme ambiant, les grands problèmes auxquels est confrontée la Corse se règlent. Il faut rendre grâce à l'action déterminante d'une classe politique nouvelle et d'un gouvernement particulièrement attentif aux réclamations du peuple. 

jeudi 24 juillet 2014

[EXCLUSIF] Les corses du sud avouent que leur langue n'était qu'une blague !

Une annonce incroyable a été faite lors d'une conférence de presse mercredi matin sur la commune de Pitretu-Bicchisgià. Des universitaires et des locuteurs de ce qu'on appelait jusqu'alors "Pumuntincu" ont avoué publiquement que leur parler étrange n'était qu'une vaste "macagna". 




C'était l'époque du Riacquistu. Les premiers écrits en Corse commençaient à peine à être publiés. Les habitants restaient encore dans leurs villages, dans leurs pieve, et avaient du mal à imaginer la vie dans la vallée d'à-côté. C'était le terreau idéal pour lancer une fumisterie de grande ampleur. C'est ce qu'ont réalisé Toussaint Foata, Didier Martini, Patrick Santoni et leurs amis. "On s'est laissés emporter par un cercle vicieux. Tout a commencé en 1968. On était routiers, et on montait souvent à Bastia. Les gens nous demandaient d'où on venait, on disait, "du sud". Personne ne connaissait nos villages, alors on s'est dit, maintenant on va les faire marcher un peu." Et c'est là qu'est venue l'idée de faire croire à une langue différente de l'autre côté de l'île. Ils n'auraient jamais pensé que cette petite plaisanterie allait donner lieu, cinquante ans plus tard, à des groupes de musique chantant dans cette "langue" ou encore des livres vendus à des milliers d'exemplaires, truffés de phrases comme "i donni annant'à i cavaddi chì baddani", "o chì beddu caseddu" et de "comu sè", sans que personne ne remarque la supercherie.

"Au début on voulait juste macagner un ami bastiais en lui faisant croire qu'on mettait des "D" à la place des "L" dans le sud, qu'on prononçait toutes les consonnes en position forte. On s'entraînait entre nous dans la voiture pour pouvoir parler comme ça devant les gens". Les explications de Paul Mozziconacci, l'un des instigateurs du pumuntincu dans les années 1960, sont claires. Toute la communauté linguistique corse, tous les spécialistes, les universitaires et les chercheurs se sont laissés berner pendant près de cinquante ans par une vaste blague.

"Certains sont allés trop loin (...) Il est temps pour nous aussi de déposer les armes"

"Après, on n'a pas su s'arrêter. Toutes nos connaissances ont repris la blague, et l'ont améliorée. Après, certains sont allés trop loin. Le pluriel en "A", les "I" de partout... C'était pas crédible. Mais on continuait à nous prendre au sérieux, quoi qu'on fasse. C'est incroyable comme les gens peuvent être crédules". L'ampleur de cette gigantesque macagna a été telle qu'un certain nombre de Sardes du nord se sont mis à parler cette même langue, pour charrier leurs compatriotes du sud. Ils l'ont appelé le "Gallurese". Certaines écoles enseignent cette langue comme si elle avait une existence légitime. Sur l'île voisine, on a presque l'impression que certains ont oublié qu'il s'agissait d'une blague.

Lors de la conférence de Pitretu, des excuses ont été présentées. "Aux corses, aux sardes, à tous ceux qui ont cru à la blague, nous voulons nous excuser. Pour tous ces livres incompréhensibles de Marcu Biancarelli, ce charabia dans les albums des Surghjenti ou de Svegliu d'Isula. A ceux qui ont essayé de déchiffrer, de comprendre, pardon. La blague n'a que trop duré, et nous promettons qu'à partir d'aujourd'hui nous nous remettrons à parler un corse normal. Nous demandons également à tous ceux qui ont participé à l'opération d'arrêter toute locution en "pumuntincu". Quelques semaines après le FLNC, il est temps, pour nous aussi, de déposer les armes. Ca fait bien longtemps que tout cela ne nous amuse plus". Un tremblement de terre linguistique qui va chambouler profondément le paysage culturel de l'île qui s'était habitué à cette drôle de langue aux accents de mitraillette enrayée.


Pour Carsico, Marceddu Pireddu. 

lundi 21 juillet 2014

[INCROYABLE] Malchance : Un touriste unijambiste de 92 ans se noie à 8km des côtes corses un jour de tempête.

Lundi matin, un homme robuste originaire de l'Eure s'est noyé à seulement 8 kilomètres au large de la plage de Bodri, en Balagne. Agé de 92 ans, il était en pleine possession de ses moyens. La famille est sous le choc, et les interrogations sont nombreuses.



Comment cela est-il possible ? Robert Boissenard était un habitué de la piscine semi-olympique d'Evreux. Cardiaque, diabétique et amputé de la jambe droite au niveau du genou, il y faisait ses longueurs hebdomadaires dans le petit bassin sans sourciller, à 92 ans. En vacances en Corse, il continuait son activité favorite dans la grande bleue. Cette-fois, son crawl matinal lui fut fatal.

Ce matin-là, tout se passait normalement. Il est 5h30 quand, après avoir jeté un bref coup d’œil à la météo qui annonçait un petit vent force 11, il décide de s'en aller brasser tranquillement jusqu'au large. C'est à partir de son 3e kilomètre de nage que sa femme, Gertrude, 88 ans, tranquillement installée dans un champ de foin en train de faire cuire des brochettes à même le sol, a commencé à s'inquiéter. "Il n'avançait plus très bien, je le guettais avec mes jumelles, et je l'ai senti vaciller. C'est là que j'ai appelé les pompiers"

Les sauveteurs sont arrivés en hélicoptère vingt minutes plus tard, lorsque Robert était à 8 kilomètres du bord. Ils lui ont proposé de l'hélitreuiller, mais il a refusé, agitant son moignon et s'exclamant : "j'suis venu en Corse pour la mer, maintenant je rentabilise le voyage!". Juste après cette phrase, il a sombré dans les profondeurs. On n'a, pour l'heure, toujours pas retrouvé son corps.

Se pose ainsi le problème de ces vacanciers en pleine forme, qui disparaissent dans des conditions tout à fait énigmatiques. Ce cas est à mettre en relation avec Roger, 84 ans, un non-voyant originaire de l'Yonne qui a péri en montagne, après avoir décidé de faire le GR20 en claquettes FILA, sans bouteille d'eau. Après seulement 18h de marche, il a perdu la vie suite à une chute au lieu-dit "E Cascettone", sur la commune de Barghjana, en plein orage.

Les vacanciers seraient-ils maudits ? Selon Philippe Casanova, sociologue auprès de l'ATC, la réponse n'est pas si simple "Après des mois d'études nous sommes arrivés à la conclusion suivante : ce qui attire ces vieux touristes français dans l'eau, à chaque fois qu'il y a du vent, c'est surtout une incommensurable connerie." . Voilà un constat surprenant, à prendre avec des pincettes. En attendant, Carsico informe ses lecteurs que le vent risque de s'intensifier dans les prochaines heures. Alors, amis touristes, à vos maillots !

vendredi 18 juillet 2014

[DERAPAGE] L'Assemblée de Corse réclame un geste de l'Etat : Marilyse Lebranchu exécute une quenelle

En visite en Corse depuis hier, la ministre de la décentralisation a créé l'étonnement à l'Assemblée de Corse lors de la session plénière. Figuraient à l'ordre du jour les principales revendications des élus insulaires. C'est par un geste fort et déconcertant qu'elle a répondu aux attentes des conseillers : une "quenelle".



Les échanges ont commencé cordialement, dans la matinée, entre la représentante du gouvernement et les élus de la Corse. Ces derniers, presque unanimement, lui ont expliqué les mesures d'urgence votées à l'Assemblée en termes de fiscalité, de foncier et de langue. Agir vite : tel était le maître mot. Du côté nationaliste, mais également au sein de la majorité de gauche, on a mis le doigt sur les sujets qui fâchent. Marilyse Lebranchu a tout noté dans son carnet, patiemment. Elle a écouté les différentes intervenants. Puis elle a, à son tour, pris la parole. "Vous êtes tous très gentils. Votre accent est si charmant. En plus, vous parlez bien notre langue. Mais il faut savoir raison garder : cela ne fait pas de vous des hommes politiques pour autant. Ici, c'est moi qui décide. Avez-vous seulement votre baccalauréat ?". Mme Lebranchu a avancé des incompatibilités entre les demandes des élus et la constitution française. Elle a poursuivi son intervention dans un langage plus décontracté "En France, y' a constitution. Vous pas pouvoir changer constitution. Vous pouvoir mettre costumes, manger petits fours, faire comédie. Mais vous pas faire chier nous".

Faire un geste ? Pas de problème

C'est alors que les élus ont rétorqué à la ministre, preuve à l'appui, que la constitution a été changée 73 fois au cours de son existence, qu'elle a été modifiée pour la Nouvelle-Calédonie et que cette fin de non recevoir n'était pas légitime. L'élu bonifacien Jean-Charles Orsucci a déclaré "Ma chère camarade socialiste, avec tout le respect que je vous dois, n'êtes vous pas en train de nous prendre pour des jambons?" . Cette question, qui a affamé le président de l'exécutif parti bruncher dans le salon voisin, n'a pas obtenu de réponse. Déconcertée, la ministre s'est exclamée "Ils m'avaient dit que j'allais avoir affaire à des ignares. Qu'il suffisait de les caresser dans le sens du poil pour avoir la paix. Et voilà maintenant qu'ils se mettent à connaître leurs dossiers. On m'a menti, je me casse!" . C'est alors que Jean-Guy Talamoni a demandé à la représentante de l'Etat si, en réponse au dépôt des armes du FLNC, le gouvernement comptait faire un geste. Marilyse Lebranchu s'est alors vivement retournée vers l'élu : "Ah tu veux un geste mon p'tit père ? Ben voilà ! Carre toi celle là, et fais la toupie!", assénant une magistrale quenelle de 172 à l'hémicycle ébahi. 

Ce comportement a été différemment apprécié selon les tendances. Gilles Simeoni a déclaré qu'il "ne trouve pas ce geste très fair-play". Pascaline Castellani, pour la Gauche Républicaine, a réagi avec joie : "Enfin une ministre qui a de la poigne. On la remercie. Voilà un geste fort, qu'on n'oubliera pas". Paul Giacobbi quant à lui n'a pas assisté à la scène, happé dans la salle de réception par un interminable buffet. Suite à cet événement, les discussions entre la CTC et l'Etat semblent avoir pris définitivement le chemin de l'impasse. 

jeudi 17 juillet 2014

Politique : fusion de l'UMP et du PRG

Mercredi, lors d'une conférence de presse nocturne dans le Boziu, les sections locales de l'UMP et du PRG ont décidé d'annoncer leur fusion pour ne former désormais qu'un seul mouvement: l'UMPRG - RépubliCorse. Un rapprochement surprenant mais compréhensible au regard des convergences idéologiques de ces deux mouvements. 

C'est la première grande nouvelle de la campagne pour les élections territoriales de 2015. Mercredi soir, 23h : le rendez-vous était donné aux journalistes dans un petit champ à une demi heure de marche de la route sur la commune de Tralonca. Plus de six-cents militants des deux tendances s'étaient donné rendez-vous pour annoncer la grande nouvelle : il y aura désormais un seul grandi parti républicain en Corse, l'UMPRG - RépubliCorse. Autrefois adversaires, l'UMP et le Parti Radical de Gauche sont maintenant plus que partenaires : ils marcheront main dans la main sous une seule et même bannière.

A la table, Alex Alessandrini et Marcel Francisci ont pris la parole tour à tour pour représenter leurs tendances respectives. Le premier a déclaré que cette décision a été prise "d'un commun accord avec tous nos militants pour faire barrage aux fascistes nationalistes qui sont, dans leur majorité, des italiens", dans un "souci d'apaisement et d'union des forces républicaines autour de grands thèmes qui nous sont chers". Le second a dit vouloir remercier "ses partenaires de toujours qui ont enfin réussi à mettre leurs maigres divergences de côté pour s'unir dans un grand courant virgule qui sera très puissant aux prochaines territoriales point"
Avec le dépot des armes du FLNC et l'élaboration de projets irrédentistes comme le PADDUC, les dirigeants de ces mouvements craignaient un net regain de popularité pour les thèses autonomistes et indépendantistes. Pour contrecarrer cette inévitable montée des extrêmes, ils n'ont eu d'autre choix que de se regrouper pour "faire parler la Corse française et républicaine d'une seule voix".

Développer le tourisme et la spéculation immobilière

Les grands axes de ce nouveau parti seront les suivants : attachement indéfectible à la République française, lutte contre la langue corse, lutte contre la corsisation des emplois, priorité aux continentaux sur le marché du travail et de l'attribution de logements, positionnement contre l'évolution institutionnelle et l'autonomie, transfert de toutes les compétences de la CTC au Conseil Régional des Bouches-du-Rhône, promotion de la spéculation foncière, et désignation de l'ultra-tourisme comme unique levier de développement économique.

 En outre, l'UMPRG - RépubliCorse a décidé de rassurer ses électeurs: "à tous nos amis qui ont bénéficié de la générosité de l'un ou l'autre de nos partis en période électorale, nous tenons à leur dire que leurs emplois et leurs avantages ne sont pas menacés par ce changement de cap. A tous ceux qui cherchent une place dans une administration ou du matériel électroménager, ils seront satisfaits quelques semaines avant les territoriales par le biais des réseaux traditionnels : de ce côté rien ne change."

Le Parti Communiste Français section Corse a salué cette union et a déclaré réfléchir à une adhésion à ce grand parti transversal "qui règlerait enfn le problème du régionalisme". De son côté, Paul Giacobbi a déclaré qu'il prenait cette décision comme une offense personnelle. Il a ajouté qu'il était prêt à régler les comptes "à l'usu corsu".
Des représentants d'autres tendances ont, eux, célébré dans la joie ce mariage, notamment Jean-Pierre Battestini pour la CGT et Serge Santunione pour le MEDEF. Le prochain pas de la grande famille républicaine en Corse devrait d'ailleurs être franchi avec la fusion de ces deux organisations le mois prochain, lors d'une grande réunion publique à Migliacciaru.


mardi 15 juillet 2014

Ali Boumnijel vers le Sporting Club de Bastia

C'est peut-être le gros coup du mercato des bleus, celui que tout le monde attendait. Ali Boumnijel, ancien gardien du Sporting et héros de la Coupe de France 2002, pourrait revenir garder les buts bastiais la saison prochaine. Il est sur le point de signer un contrat de 2 ans + 2 ans en cas de maintien.




Ali, c'est une carrure imposante, le regard perçant et des réflexes de Lynx. Sans club depuis sept petites saisons durant lesquelles il a continué le sport à raison de deux à trois footings chaque mois, Ali est toujours affuté. "Il suffit qu'il perde une quinzaine de kilos et il sera à son poids de forme pour la reprise", nous confie l'entraîneur adjoint bastiais, Didier Tholot. Claude Makélélé quant à lui reste injoignable. Il serait depuis deux semaines à Mayotte pour raisons familiales.

Le hasard qui fait bien les choses

C'est par hasard que sa route a croisé à nouveau celle du Sporting. Lorsque son avion Brest - Tunis a été dérouté sur le tarmac de Figari pour cause de mauvais temps, il s'arrête prendre un café dans un bar voisin. Et c'est là qu'il croise la cousine germaine de la femme d'un des dirigeants, qui lui annonce que le club au lion est à la recherche d'un gardien de bu. Deux coups de fils plus tard, l'affaire était réglée. Ali revient pour 2 ans à Bastia, plus deux années de bonus en cas de maintien.

C'est donc le retour au pays de l'enfant prodige. Pas de doute, avec un tel gardien, la défense "turchina" risque d'être rassurée. L'expérience sera là : Ali Boumnijel n'en manque pas, du haut de ses 48 printenmps. Et les supporters seront ravis de revoir sous leurs couleurs l'un de ceux qui a construit la gloire du SCB des années 2000.


lundi 14 juillet 2014

Affaire Whisky le chien : un an après, une plaie toujours ouverte

Bientôt un an après cette affaire qui avait secoué Ajaccio et la Corse entière, la société s'organise pour les commémorations. Statue de Whisky sur la place du Diamant, fresques, voiles géantes, rues baptisées à son nom, procession devant rassembler 40 000 personnes, rien n'est laissé au hasard. 

Un magnifique montage réalisé par les enfants du collège Saint-Paul

"On ne le connaissait pas, tout au plus l'avions nous croisé quelques fois. Mais c'est notre devoir de citoyen!" s'exclame Martine, ajaccienne de 42 ans, mère de trois enfants. Elle fait partie de l'atelier peinture qui prépare des fresques géantes sur les murs de la cité impériale à la gloire de Whisky, le chien martyr des Salines, décédé dans d'atroces souffrances l'an dernier, écrasé par une voiture.
Sur le stade Binda, dans un quartier populaire entre les Cannes et la Rocade, une grande voile est en train d'être réalisée. Elle représente Whisky marchant sur la Corse d'un pas décidé, écrasant des centaines de personnes habillées en djellaba. S'agissant d'art abstrait, il est très difficile de saisir le véritable message, mais l'hommage est bien là, et l'émotion est palpable. Sylvie et Géraldine, habitantes du quartier, s'activent : "Il faut qu'on soit prêtes pour le jour J. On sait que Whisky nous regarde d'en haut, et il faut qu'il soit fier de nous" . Le Jour J, c'est le 31 juillet. Ce fameux jour où Whisky le chien martyr a subi sa lente agonie. C'est ce soir là qu'une procession aux flambeaux sera menée du quartier des Salines jusqu'aux îles Sanguinaires, conduite par Simon Renucci, nouvel évêque de la ville d'Ajaccio. On y attend jusqu'à 50 000 personnes.
Laurent Marcangeli, récemment élu maire d'Ajaccio, a décidé d'aller encore plus loin : "Bénéficiant de bons contacts avec le diocèse, j'ai décidé de rendre le jour du 31 juillet férié pour la ville, et de le rebaptiser a santu Whisky. C'est la moindre des choses". 

Football : reprise du championnat sous le signe du deuil

Whisky n'était pas qu'un chien ajaccien, il était aussi supporter de football, et plus particulièrement de l'ACA. Le groupe de supporters Orsi Ribelli a décidé de préparer un tifo géant en tribune Faedda représentant Whisky le Chien avec un maillot de l'ACA. Jean-Stéphane Giovannangeli, leur président, nous confirme l'importance qu'avait Whisky pour le groupe "c'était plus qu'un chien, c'était un ami. Un an après nous sommes toujours en deuil, et nous ferons tout pour faire respecter sa mémoire. Gare à celui qui salira le souvenir de Whisky chì semi ross'è bianchi tutti "
Côté GFCA, on a promis de ne pas tenter le diable (sic) lors du derby qui opposera leur club au voisin acéiste le 15 août. René Filippi, le président du groupe Compañeros, nous confie "Oui, il y a une rivalité. Oui, Whisky supportait l'ACA. Mais s'il y a bien un sujet que nous n'aborderons pas en tribune c'est celui-ci, surtout 15 jours après la date anniversaire de sa mort. C'est trop sensible. Whisky avait aussi des amis au Gaz, et puis nous sommes ajacciens avant tout."
C'est donc tout naturellement que les deux groupes de supporters ont décidé de préparer une marche commune la veille du derby, et d'inaugurer une superbe statue de Whisky sur la place du diamant, de 15 mètres de haut, peinte en rouge et blanc avec un drapeau bleu et rouge à la main, avec l'inscription "Semi tutti aiaccini, semi tutti fiddoli di Whisky".
Tout Ajaccio semble mobilisé pour cette respectable cause. Cette unité et ce profond respect envers un drame de cette ampleur sont particulièrement agréables en ces temps difficiles, où la violence est reine et où la Corse est en proie au doute.

dimanche 13 juillet 2014

Terrorisme : vers l'interdiction des sites en langue corse

Un nouveau pas sera bientôt franchi dans la lutte contre le terrorisme. Les cas de corsophonie se multipliant de manière inquiétante chez les jeunes, Bernard Cazeneuve, le ministre de l'intérieur, a décidé de prendre à bras le corps le problème en demandant l'interdiction pure et simple des sites internet en langue corse, qui seraient des réseaux de recrutement à l'ampleur insoupçonnée. Ils représentent aujourd'hui l'une des plus importantes menaces pour l'intégrité de la République. 





Anthony, 17 ans, est issu d'une famille bastiaise de classe moyenne. Gérard et Christiane, ses parents, sont employés de mairie. Ils l'ont éduqué dans le respect des lois et en adéquation avec les valeurs républicaines. Bien que corsophones de naissance, ils ont tout fait pour que leur fils n'hérite pas de ce handicap et puisse vivre correctement, comme tous ses compatriotes. C'était l'intégration à l'ensemble national qui primait, avant tout, dans cette famille. Pourtant, Anthony a sombré, petit à petit. Accro à internet, il a commencé vers l'âge de 14 ans à suivre assidûment les sites en langue corse. Tout a commencé avec des articles humoristiques. Gérard l'entendait au début s'esclaffer seul dans sa chambre. Ce fut ensuite l'inscription sur les forums dédiés à la langue, où des recruteurs agissent dans l'ombre, dispensant leur putride propagande auprès des plus jeunes, en les attirant avec des sujets qui font mouche. Petit à petit, le jeune homme s'est mis à essayer de lire à haute voix des phrases en langue corse. Un soir, son père l'a entendu. C'est là qu'il a compris que quelque chose était en train de se passer. "J'ai vu mon fils tomber lentement dans cette immonde spirale. Ca a commencé par des faits anodins. Il me demandait de lui passer le pain ou le sel en corse. Je ne lui répondais pas, évidemment. Il se laissait pousser la barbe. Il me posait des questions sur l'époque où le corse était encore courant dans la vie de tous les jours. Je me disais que c'était une crise d'adolescence comme une autre, que ça allait lui passer. J'ai averti Christiane immédiatement, mais il était trop tard. Pourtant, on a tout fait pour le préserver de ce milieu, mais parfois, les parents ont des failles. Nous n'avons pas pris consciences des nôtres à temps". 
Trop tard, en effet. Le jeune homme, sans rien laisser transparaître, avait intégré d'obscurs groupes de chants polyphoniques et s'était inscrit à des cours de langue dispensés dans des caves de la vieille ville par des professeurs intégristes. Le milieu de la corsophonie avait fait main basse sur lui, pour ne plus jamais le relâcher. Il est aujourd'hui complètement bilingue, fréquente ceux qu'on appelle les "ayatollahs de la langue", et parle corse tous les jours, au mépris des valeurs de la République, et au grand dam de son entourage. Ses parents ont quitté leur emploi et sont actuellement suivis par des psychologues. 

L'influence néfaste de sites aux apparences trompeuses

Le ministre de l'intérieur a mis du temps à se rendre compte de la gravité de la chose. Aujourd'hui il s'inquiète du phénomène. "Il faut que nous soyons vigilants. Ces gens recrutent sur internet et sont capables en quelques mois d'envoyer des jeunes désoeuvrés faire du prosélytisme pour la langue corse. Il faut faire très attention.". Alors, quelles sont les solutions ? "Nous allons tout d'abord essayer de remonter les filières et de faire tomber les têtes pensantes. Nous estimons qu'ils ne sont qu'une dizaine actuellement à avoir les clés de ce système. S'il faut passer par l'élimination physique, nous le ferons." Ces sites de recrutement se présentent comme des sites normaux. A part la langue, rien ne laisse transparaître les vils desseins des webmasters. Football, actualité, humour, tous les sujets sont abordés. La légèreté est de mise pour attirer le public le plus large. De petites vidéos sont produites, des chansons sont partagées. Les rouages de cette mécanique sont bien huilés et particulièrement pernicieux. C'est donc une interdiction totale de ce genre de site qui a été prononcée par décret la semaine dernière. Ne pouvant être sur tous les fronts, Bernard Cazeneuve a décidé de mettre en suspens la lutte contre les jeunes français enrôlés dans le Djihad syrien. "Il y a des priorités. Si on n'enraye pas ce phénomène immédiatement, on ne sait pas jusqu'où il peut aller. Le reste passe aussitôt au second plan : il en va de la sécurité nationale". De nombreux continentaux habitant en Corse sont rassurés. Lilian, rhôdanien installé à Porto-Pollo, dans le sud de la Corse, nous confie "J'ai eu vraiment peur pour mes enfants. Je ne veux pas imaginer qu'ils puissent un jour rentrer à la maison et parler corse". Même si, aux dires du ministère, cela ne concernerait que très peu d'adolescents en majorité très fragiles, la menace est bien réelle. Pour ceux qui ont déjà sombré, des camps de rééducation sont en projet. Les parrains de ces camps, Keen'v et Matt Pokora, ont décidé de prendre de leur temps et de leur image pour aider la cause. En attendant, c'est à chacun de surveiller les plus jeunes et de dénoncer immédiatement aux autorités les comportements suspects. Des formulaires de délation pré-remplis sont disponibles dans toutes les gendarmeries de l'île pour faciliter le travail des honnêtes citoyens. Avec le temps, et seulement avec la collaboraion de tous, la République réussira peut-être à éradiquer le mal. 

samedi 12 juillet 2014

La Corse, meilleure académie de France au bac : "C'est forcément une erreur"

L'académie de Corse aurait obtenu de meilleurs résultats que toutes les autres régions au Baccalauréat. Incrédules, les services du ministère de l'éducation ont tout tenté pour expliquer cet improbale phénomène. Erreur de calcul ou falsification des résultats, toutes les hypothèses sont étudiées. 


Le ministre de l'éducation est embarassé par la nouvelle.


"Ce n'est pas possible!" s'exclame Benoît Hamon, le ministre de l'éducation, devant les caméras. "Nous allons tout faire pour savoir ce qui a pu conduire nos services à une telle erreur de calcul. Chacun sait que les Corses ne peuvent pas avoir de meilleurs résultats que les continentaux au baccalauréat, c'est un non sens". Lors de la conférence de presse à l'Hôtel de Rochechouart pour annoncer le classement des régions de France au baccalauréat, les visages étaient crispés. Les journalistes n'en revenaient pas. La stagiaire de Libération s'est même évanouie lorsqu'est tombée la nouvelle. 
A Paris, cela faisait déjà quelques jours que la rumeur faisait le tour des milieux autorisés : la Corse serait première, devant toutes les autres régions, aux résultats du baccalauréat avec 95% de réussite à l'examen. Très vite, les personnes sensées ont essayé d'enrayer le bruit qui devenait de plus en plus insistant. Et puis, ce fut la parution officielle. Après la stupeur et l'interrogation, vient désormais le temps des explications.

"La magouille est dans leur sang"

"Il s'agit certainement d'un bug informatique. Cela arrive souvent, il ne faut pas dramatiser. Nous trouverons le responsable et prendrons les mesures nécessaires à son éviction définitive des services de l'Etat", précise le ministre. Sa conseilère la plus proche nous confiait, hors d'elle, que "de toute façon, si ce n'est pas une erreur de calcul, c'est une falsification des résultats. Ils se notent entre eux, ils notent très large, pour avoir les meilleurs résultats. On les connait ces gens là. La magouille est dans leur sang, ce ne serait une surprise pour personne". En effet, s'il est communément admis que le Corse est plutôt ignorant, il semble particulièrement habile pour contourner les lois et les règlements à son profit. Quoi qu'il en soit, le doute plane encore au ministère. Le parquet s'est saisi de l'affaire et la SDAT procédera ces prochains jours à des vagues d'interpellation dans les milieux du professorat insulaire. Selon une source proche du dossier, la piste des professeurs de langue corse est sérieusement étudiée. Affaire à suivre. 

vendredi 11 juillet 2014

Grève SNCM : la Thaïlande au bord de la crise

C'est ce qu'on appelle l'effet papillon. Quand l'action de quelques grévistes CGT à Marseille paralyse le monde entier, jusqu'aux confins de l'Asie. Les Thaïlandais risquent de ne plus pouvoir recevoir leur clientèle préférée cet hiver. C'est la stupeur à Patong.



On prie, en Thaïlande, pour que la saison touristique en Corse soit bonne.


Les rues de Phuket sont désertes. Dans les quelques commerces ouverts, les mines sont déconfites. Apsara, un vendeur de scorpions grillés, accepte de nous recevoir. Il est au bord des larmes. "Quand on a appris la nouvelle, ma femme voulait partir. Elle voulait qu'on s'en aille, loin, prier dans les montagnes". Les cris émanent de chaque coin de rue, tels des appels au secours. La télé locale diffuse en boucle des images de semi-remorques de brugnons déversés devant la préfecture de Bastia, à des milliers de kilomètres de là. La tension a traversé les mers. La fameuse nouvelle dont nous parle Apsara, c'est la grève SNCM à Marseille. Ce conflit syndical qui a paralysé la Corse pendant 17 jours risque bien d'avoir de graves conséquences sur l'économie Thaïlandaise. Comment cela est-il possible ?

Un pays au bord de la guerre civile

Nous nous sommes rendus au palais du premier ministre pour en savoir plus. Prayut Chan-Ocha nous a immédiatement fait part de son inquiétude: "La grève SNCM va faire perdre beaucoup de monnaie aux patrons de Corse. Du moins, c'est ce qu'ils disent partout. (...) L'économie thaïlandaise repose à 80% sur le tourisme venant de Corse. Notre activité de janvier à mai est de servir, essentiellement, les petits patrons et les nouveaux riches de l'île de beauté. Si ces derniers perdent de l'argent, nous en perdrons aussi, c'est indéniable. Nous ne savons pas comment réagir, comment rassurer la population. Une guerre civile n'est pas à exclure".

Une réaction en cascade qui risquerait bien de créer un climat de tension sans précédent dans l'ancien Royaume de Siam. Les images des patrons corses pleurant dans leurs 4x4 sur les ports de l'île ont fait le tour de la Thaïlande. La grève était suivie heure par heure à la télévision nationale. Les marins CGT de Marseille auraient même reçu des lettres de menace venant de l'autre bout du globe. La diaspora thaïlandaise très présente dans le sud de la France a tenté des intimidations physiques. Les asiatiques n'ont pas envie de laisser filer le meilleur des gagne-pain sous leur nez. 

Une lueur d'espoir

Cependant, telle une folle croyance dans ces périodes de doute, une rumeur parcourt le royaume. Les Corses qui "font la saison" n'auraient finalement pas perdu tant d'argent que ça. Pour pallier les pertes, ils auraient embauché de jeunes roumaines qui acceptent d'être payées 200€ par mois. Ils auraient également arrêté de servir de la nourriture fraîche dans leurs restaurants. "Cette rumeur nous maintient en vie. Laissez nous y croire!" nous crie Apsara, les yeux humides. 

La Thaïlande vit dans l'expectative. "On aimerait se coucher ce soir, et se réveiller en janvier, avec des centaines de Corses fortunés qui viennent dépenser ici les sommes qu'ils ont gagné durant leurs deux mois de dur labeur. Comme avant. Comme avant!"
L'espoir maintient le peuple en vie. Il n'est pas certain que le tissu industriel local survivra à une baisse de fréquentation touristique. En attendant, la Thaïlande n'espère qu'une chose : que la grève à la SNCM ne reprenne pas. Ce serait, et cette fois-ci à coup sûr, l'arrêt de mort du système économique du royaume et la fin des liaisons avec les saisonniers Corses qui, comme chacun sait, ont la tête en Méditerranée mais le coeur sur les plages du détroit de Malacca. 

On The Rocks : l'interview exclusive !

Carsico a interviewé Prissou Stauffenberg, le directeur exotique du fameux festival culturel qui se déroule chaque année, en début d'été, sur les plages balanines. Plongée au coeur du hype !



Carsico : Prissou, tout d'abord, pourquoi avoir choisi la Corse pour installer ce festival ?

P.S : Ben c'est très simple. Une fois avec des potes on était à Paname en lendemain de soirée et on regardait la télé. On était tranquille en train de tirer sur un pet' quand on a vu un reportage sur les chants des mecs des montagnes corses, avec la main sur l'oreille et tout ça. Et on a dit merde, sur une île aussi belle tu peux pas laisser juste des barbus gueuler dans les églises, il faut leur faire découvrir la vraie musique, celle d'aujourd'hui. Alors on a lancé On The Rocks, au départ c'était un kiff entre nous et puis quelques gens d'ici, les moins coincés, sont venus, au fil des années. Et regarde où on en est aujourd'hui : des milliers de jeunes qui kiffent quoi.


Carsico : Quelle est la différence entre les après-midi sur la plage et les concerts du soir ?

P.S : Ben les aprem tu vois c'est surtout pour que les fils à papa d'ici viennent dépenser leurs sous avec des petits culs qui dansent à côté d'eux. On leur met la même chanson pendant 5h d'affilée et eux ils boivent, et ils prennent des photos, ils ont l'air d'aimer ça. Alors que le soir c'est plus pour les continentaux qui se prennent pour des mélomanes alors que c'est que des toxicos. Là ils viennent se défoncer devant un artiste qu'ils connaissent pas, nous on leur fait croire que le mec est trop stylé. Là ils kiffent à mort et nous on encaisse. Après y'a une différence de conso entre l'après midi et le soir. L'aprem c'est plutôt coke, le soir c'est plutôt cachetons. Mais faut pas faire de généralités, hein ! On trouve de tout partout.


Carsico : La programmation musicale est-elle toujours de qualité ?

P.S : A vrai dire, je m'occupe pas de ça moi. Tu sais la musique qu'on fait écouter aux jeunes ici c'est pas le plus important. Souvent on fait mixer des mecs qu'on trouve dans la rue, on leur met un nom un peu stylé et un look de star, et on dit qu'ils viennent de Los Angeles et ça passe. De toute façon personne vient à OTR pour la musique quoi. Ici c'est sex&drugs, et le rock'n'roll bien malin qui pourra le trouver ! Et nous on sponsorise tout ça quoi, c'est méga vendeur et faut dire qu'on empoche grave.


Carsico : Et ils viennent pour quoi les gens, dans votre festival, si c'est pas pour la musique ?

P.S : L'important dans ce festival c'est l'ambiance. Je veux dire, tu vois, hormis OTR, il est très difficile en Corse de trouver de quoi s'amuser. L'alcool, ça ouais, ils ont. Mais tout ce qui est pharma quoi (rires), des trucs pour planer un peu, à part quelques mecs en avance, ça tourne pas trop. C'est l'occasion pour les continentaux en vacances qui viennent ici de s'en mettre "jusque-là" sans avoir à craindre les regards des mecs rétrogrades qu'on trouve partout ailleurs en Corse. Et les petits corses, on les débride un peu quoi, on leur fait découvrir la vie, c'est gagnant-gagnant. Y'a encore des filles ici qui ont jamais fait un gang-bang, je te jure. Alors nous ben on les initie, c'est normal, on vient d'un endroit plus évolué. OTR c'est un peu le paradis quoi, t'as tous les avantages de la Corse genre le soleil et tout, sans les inconvénients.


Carsico : Quels sont ces inconvénients ?

P.S : Bah c'est les gens qui vivent là quoi, je veux dire en bord de mer en Balagne tu vois, ça va on est bien, y'a pas mal de continentaux, c'est "open mind". Mais monte dans les villages ou dans d'autres endroits de Corse je peux te dire mec tu prends peur. Nous on fait "l'aéroport-la plage" et on cherche pas plus loin. Si c'est pour se retrouver avec des mecs qui boivent du pastis au comptoir d'une pizzeria paumée, non franchement c'est pas du tout notre délire. Y'a encore des types contre le mariage gay, des chasseurs, des gars choqués par un jeune qui fume un stick, des couples "fidèles" et des filles qui ont connu grand max 4 ou 5 partenaires à 20 ans. Je veux dire y'a quelques siècles de retard quoi. Alors nous on a arrêté d'essayer de parler avec ces gens, on fait notre délire sur la plage et qui nous aime nous suive !


Carsico : Quel est votre rapport avec les locaux ?

P.S : Bah à part avec les mecs de mon "milieu" moi j'évite d'en avoir honnêtement. J'suis pas là pour me prendre la tête je suis là pour faire mon beurre tranquille. On est entre nous, entre mecs du continent et ça se passe super bien. Ca sert à rien de parler avec les gens d'ici. En plus avec leur accent on comprend rien. Après avec l'équipe du festival on a pas de problème t'as vu, on connait les gens qu'il faut pour pas être emmerdés, on paye, et ça nous suffit.


Carsico : Votre festival fait-il l'unanimité dans la région ?

P.S : Je sais qu'il y a des gens qu'on dérange. Mais on s'en fout, ils peuvent rien faire contre nous, alors on kiffe et eux ils ragent ! Et honnêtement c'est qui, ceux qui n'aiment pas notre festival ? Quelques nationalistes attardés, des mecs et des filles trop moches pour venir se montrer sur la plage, et des vieux? On gagne en dix minutes de festival ce qu'ils mettent un an à gagner, alors tu sais leur avis...


Carsico : Quels sont vos projets pour l'avenir ?

P.S : Moi je suis "No Future", mec. Je kiffe, je kiffe. On The Rocks, on kiffe. C'est tout.