Carsico : l'information corse, en mieux.

Carsico, l'information corse. En mieux.
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mardi 10 mai 2016

[CROWDFUNDING] Il récolte 30 000€ pour aller au caboulot à Barcelone

Encore une belle histoire s'est tissée grâce à l'entraide légendaire des Corses. Un jeune homme de Moriani qui avait une folle envie d'aller s'adonner aux plaisirs de la nuit catalane a récolté en quelques jours plus de 30 000€ grâce à la plateforme Leetchi. Il témoigne en exclusivité pour Carsico.




Anthony a 23 ans, et les larmes aux yeux lorsqu'il raconte sa folle épopée. C'est un projet qui lui tenait à cœur depuis des semaines, et le voilà aujourd'hui réalisé. Des billets plein la sacoche, il déambule goguenard. Nous l'avons rencontré à l'Aéroport International Bastia-Poretta, une heure avant son embarquement pour Marseille, d'où il prendra un vol en première classe pour Barcelone où il restera quinze jours, dans le plus bel hôtel de la ville. Là-bas, son calendrier est bien chargé. Il a prévu de visiter tous les établissements de nuit les plus huppés, ainsi que les meilleurs restaurants et bars à tapas. Sans oublier, bien sûr, comme tout Corse qui se respecte, une tournée minutieuse des bars à hôtesses, que l'on appelle affectueusement "caboulots". Tout ça, il le doit à la fabuleuse mobilisation entamée sur les réseaux sociaux, qui a prodigué un succès considérable à sa collecte de fonds. "J'ai décidé de collecter des fonds via internet car je pense que c'est un bon moyen de se faire de l'argent. J'ai des amis qui ont monté leur boîte comme ça, d'autres qui ont pu s'acheter des T-Max, des ordinateurs. C'est plus facile que de travailler, et c'est moins risqué que de voler ou de vendre des armes. Moi, j'avais envie d'aller au caboulot à Barcelone, alors j'ai dit, pourquoi pas ? J'ai même pu m'acheter une toc de veste Stone Island pour pas être trop à la risa au Riviera."

Plus de deux mois sans rapports sexuels

Derrière cette insatiable volonté d'aller au caboulot, il existe une véritable démarche d'introspection personnelle. En effet Anthony confie avoir connu une déception amoureuse au mois de mars et depuis, c'est la descente aux enfers. "Deux mois sans rapports. Comprenez ma détresse. Beaucoup de gens l'ont comprise, en tout cas. En témoignent les liasses que je me trimballe. Je ne sais pas comment les remercier. En contrepartie de leur investissement, je leur propose des sextape de toutes les prostituées que je fréquenterai à Barcelone. En HD, hein!"
Anthony n'est donc pas un ingrat. Et il sait qu'il aura de nouveau recours à ce moyen de financement si besoin. Du côté des donateurs, on est fier d'avoir participé à cette superbe histoire. Gaston, 64 ans, témoigne avec son sympathique accent provençal: "Moi je suis Corse de souche, depuis plus de 10 ans. Et la solidarité c'est comme l'omerta et le Ricard, ça fait partie de nos valeurs. Alors quand j'ai vu ce jeune en difficulté, j'ai pas hésité, je lui ai fait un don de 300€. J'attends avec impatience sa contrepartie, car moi aussi, dans ma vie conjugale, j'ai connu des jours meilleurs".
Il va sans dire que les valeurs ancestrales de cette île sont plus vivaces que jamais, et qu'avec une telle solidarité, le peuple Corse a encore de beaux jours devant lui. La rédaction de Carsico s'est, elle aussi bien évidemment associée au fabuleux projet d'Anthony, en lui versant 1000€. Car oui, il existe encore des gens généreux dans ce bas monde.

Pour Carsico, Jean Bougne.


jeudi 30 juillet 2015

Un écologiste des îles Féroé écroué après avoir tenté de libérer des poulets en batterie

Un forcené venant des îles Féroé a été interpellé juste avant de commettre l'irréparable à Ajaccio. Introduit de nuit dans un entrepôt d'élevage de poulets en batterie, il projetait d'abattre un mur de la structure pour libérer des milliers de gallinacés. Folie, manipulation ou extrémisme ?




Hans Faranhöis avait tout planifié. Il s'était introduit le mercredi 29 juillet au soir dans l’entrepôt du premier producteur corse de volailles, basé à Mezavia, "I Pullastri Aiaccini". Derrière la chambre froide, il avait entreposé son matériel : marteaux, burins, pieds de biche. C'est au petit jour qu'il a été interpellé, après avoir été repéré par une caméra de surveillance. Faranhöis avait prévu d'abattre l'un des murs de l'immense hangar à néons où vivent 3000 poulets. Les raisons invoquées ? La prétendue "barbarie" de cette pratique. Aux caméras de Tele Paese, il a déclaré "Je n'arrive pas à comprendre comment ces gens peuvent tuer et surtout manger des poulets. C'est barbare ! Chez nous, le poulet est un animal mignon. Les petites filles ont toutes des peluches en forme de poulets, il y a même un dessin animé qui s'appelle Flipper le poulet. On ne peut pas laisser des barbares tuer des milliers de poulets, comme ça, impunément. Il faut absolument qu'on leur fasse entendre raison : le poulet c'est mignon, ça ne se mange pas, ça ne se tue pas, dire le contraire c'est être un arriéré ! Il n'y a qu'une culture valable, la nôtre."

Cette argumentation aurait pu prêter à sourire, si seulement l'activiste n'était pas allé aussi loin. Les autorités se sont emparées de l'affaire et le nordique risque jusqu'à 10 ans de prison. Sur les réseaux sociaux, on trouve la sanction trop faible. "Qui il est celui-là pour nous dire ce qu'on va manger ou pas?" peut-on lire, ou encore "Qu'il retourne chez lui ! On tue les animaux qu'on veut. C'est des poulets, c'est pas des dauphins non plus, faut pas déconner". L'affaire émeut, et les avocats de Faranhöis pensent plaider la folie, seule explication plausible à un tel acte. En attendant, le dossier reste ouvert et de nouveaux éléments risquent de conforter la thèse de l'acte terroriste.


Philippe Filippi, pour Carsico

mardi 24 mars 2015

[POLITIQUE] Giacobbi obtient le soutien d'Obama, Simeoni réagit et conclut une alliance avec Daesh

La conquête du pouvoir en Corse prend une nouvelle ampleur. Un binôme Obama/Giacobbi semble se dessiner pour les territoriales. En réaction, Gilles Simeoni a décidé d'accélérer le rapprochement avec Abou Omar El-Baghdadi, chef de l'Etat Islamique. La campagne promet d'être agitée. 



Le jeu des alliances fait rage sur l'île de beauté en cette année électorale. Paul Giacobbi et Gilles Simeoni, les deux principaux chefs de l'île, ont dévoré récemment l'UMP, se partageant les différents représentants de ce parti. Mais pour asseoir leur domination respective, il fallait aller plus loin. C'est pour cela que Paul Giacobbi a contacté son ami de toujours, Barack Obama. Ce dernier aurait répondu positivement à une demande d'alliance en vue des prochaines élections territoriales, en décembre. Les discussions sont toujours en cours, car on ne sait toujours pas lequel des deux obtiendrait la première place de la liste. Quoi qu'il en soit, le grand manitou de Venaco fait sensation en s'accordant les faveurs du Président des Etats-Unis d'Amérique, qui quitterait donc son poste pour s'atteler à la conquête de la CTC. "Barack et moi sommes proches, depuis la maternelle. Nous partageons des valeurs communes. De plus, il apporte un réservoir de voix important. Nous avons la possibilité, grâce à son investissement personnel, de débloquer 897 000 nouveaux emplois à la démoustication pour le mois de décembre. De plus, pour ne pas perdre le soutien des nationalistes, ces emplois seront bilingues : nous avons prévu d'écrire 'dezinzalisazione' sur les camions". La voie semblait donc toute tracée pour une victoire de Paul Giacobbi, grâce à ce soutien inattendu. 

Démoustication contre Califat

Mais c'était sans compter sur la capacité de réaction du maire de Bastia, Gilles Simeoni. Voulant prendre le contre-pied du président actuel de l'exécutif, il a contacté Abou Omar El Baghdadi, chef militaire et politique de Daesh, pour un rapprochement idéologique. Les négociations semblent aller de l'avant. Le seul point d'achoppement se situe pour le moment autour de la parité : le chef islamiste n'a pas l'air de comprendre vraiment l'intérêt d'une telle démarche. Quant à la condamnation de la violence, le maire de Bastia a expliqué qu'il était difficile de comparer la guerrilla sanguinaire du FLNC et les combattants de la liberté dirigés par son ami Abou Omar. Gilles Simeoni s'explique ainsi: "Abou est un homme de conviction. Nous partageons des valeurs communes, notamment contre le clientélisme. C'est un démocrate : il n'a jamais acheté un seul électeur. D'ailleurs, il n'a jamais participé à aucune élection. Grâce à son expérience, nous allons franchir un cap. En contrepartie, je le laisserai installer un califat à Ghisonaccia. Un califat bilingue bien entendu, que nous appelerions 'U Califatu'. Nous nous expliquerons en temps voulu sur ce projet qui est encore au stade de l'étude". 

La campagne des territoriales semble donc bien lancée, et aura une résonance cette-fois ci plus importante. De Washington à Kobane, le duel Giacobbi / Simeoni passionnera le monde. Espérons toutefois que les idéaux et les programmes politiques ne seront pas mis de côté, au gré des alliances diverses.

mercredi 7 janvier 2015

[EXCLUSIF] Hit Machine - Lulu : "Je suis Charlie"

La nouvelle a fait fureur sur les réseaux sociaux, en France et dans le monde entier. Lulu, de son vrai nom Jean-Marc Lubin, le célèbre animateur de feu l'émission Hit Machine, a déclaré sur Facebook qu'avec son compère Charlie, ils ne formaient en fait qu'une seule et même personne. 

Voici le message incroyable publié par Lulu sur son compte Facebook.



Charlie et Lulu. Lulu et Charlie. Un duo inséparable à la tête d'une émission qui a marqué des générations entières de téléphages. Le 7 janvier 2015, pourtant, c'est un coup de tonnerre qui s'abat sur la jeunesse de milliers de français dont les souvenirs musicaux de cette retransmission étaient encore vivaces. Ces deux compères aux cravates extravagantes ne formaient en fait qu'une seule et même personne. Lulu, grâce à un habile montage et du maquillage, se transformait en Charlie au gré du tournage de son émission.
"La chaîne avait besoin de diversité raciale. J'étais blanc. On cherchait un noir pour présenter avec moi, et personne ne sortait du lot. Magloire était trop gros, Mac Doom trop gay.  Un jour j'ai dit, j'ai la solution : je me mets un peu de cirage sur la tronche et hop ! Je me suis appelé Charlie en hommage à Charlie Chaplin, un acteur noir américain que j'ai toujours adoré"


 Un montage subtil.


L'annonce laconique a été faite sur Facebook par le présentateur à la retraite, à travers la publication d'un texte blanc sur fond noir : "Je suis Charlie". 20 ans après, le masque tombe. Ce message a tellement stupéfait la population en France mais également à l'étranger qu'il a été partagé des millions de fois, et qu'il figure désormais au tout en haut du classement des recherches et des hashtag sur la planète. Le monde est encore sous le choc.




Serge Bistucchetta
pour Carsico News

samedi 27 décembre 2014

Notaires, médecins, avocats, pharmaciens... La face cachée de la misère

La colère continue de gronder dans les classes les plus défavorisées de notre société : les professions libérales. Notaires, avocats, médecins : ils ont tous fait grève cet automne pour réclamer une revalorisation de leurs conditions de travail. 
Alors que les fonctionnaires, les intérimaires, les ouvriers et les stagiaires continuent de s'engraisser avec des salaires mirobolants, les professions libérales sombrent jour après jour dans une misère insoutenable. Reportage dans les bas-fonds de la précarité. 






Antoine a 37 ans. Avocat depuis maintenant une décennie, nous le retrouvons dans son petit F8 cosy, route des Sanguinaires, à Ajaccio. Assis au coin d'une table en ivoire, sirotant le fond d'une bouteille de Petrus, il raconte, les larmes aux yeux, son histoire. "Quand j'ai fait ce métier, je l'ai fait comme tout le monde, pour porter des robes, un fantasme depuis tout petit, pour me faire appeler maître, et surtout pour l'argent. Et puis très vite, je me suis rendu compte que ce n'était pas aussi facile que ça. Je vais vous prendre un exemple, le mois dernier, je n'ai dégagé que 9000€ de bénéfices nets. Comment voulez-vous que je m'en sorte ? Qui peut vivre aujourd'hui avec moins de 10 000€ ? C'est impossible. Parfois je bosse sur un dossier pendant une journée entière, et je n'encaisse que 1500 ou 2000€ ! Des fois, le soir, je sors du cabinet à 18h ! Alors que les fonctionnaires sont dehors à 17h ! C'est de l'esclavage, je n'en peux plus"

Gaston, lui, est médecin généraliste. Il a refusé de nous accueillir chez lui, car "la femme de ménage n'avait pas encore fini". C'est donc au volant de son modeste Porsche Cayenne qu'il nous accorde une interview pleine d'émotion. "Pour s'en sortir, on est obligé de tricher. Consultations au black, dessous de table... On peut pas faire autrement. J'ai fait mon calcul, si je paye tout ce que je dois, je me sors des mois à moins de 7000€. J'ai quand même un enfant à nourrir, vous croyez qu'il va vivre dans la misère ? Alors, du coup, j'ai du me mettre au trafic d'antidépresseurs et aux faux certificats, payants. Là, je respire un peu, mais croyez-moi, c'est passager."

A la lecture de ces témoignages, on comprend mieux pourquoi ces hommes et ces femmes font grève. Il leur est insupportable de voir la majorité de la population s'engraisser à rien faire pendant que les professions libérales crèvent en silence, au service de la population. 

Un seul responsable : les charges

La principale différence entre un fonctionnaire ou un employé lambda et une profession libérale, ce sont les charges. Pour Nicolas Vierdenberg-Krocksmann, économiste, président du club de réflexion "Finance & Judaïsme" et auteur du livre "Le grand orient de France à travers les âges", le calcul est simple: "Un fonctionnaire lambda va toucher 1500€ par mois, en milieu de carrière, pour 35h par semaine. Sur ces 1500€, on a juste à enlever la taxe foncière, l'impôt sur le revenu, et deux ou trois cotisations sociales. Au final, il lui reste 1000€ pour vivre, une somme très correcte pour des gens à la vie médiocre, qui n'ont pas de gros besoins. Une profession libérale en revanche, va toucher environ 15 à 20 000€ par mois en moyenne. Mais sur cette somme, il ne faut pas oublier qu'il y a au moins 40% de charges ! L'URSSAF, le RSI, les cotisations dans les ordres respectifs... Au final, il leur reste bien souvent moins de 10 000€ pour vivre. Alors que tout le monde sait qu'ils ont des besoins supérieurs au reste de la société car ils SONT supérieurs au reste de la société. C'est intolérable!". Implacable. Alors que les ouvriers métallurgistes, les agriculteurs, les artisans ou les employés du privé se plaignent toute l'année en roulant sur l'or, on se rend compte en creusant un peu que les véritables victimes du système sont les médecins et les avocats. Et ainsi, on comprend mieux les mouvements de grève qui paralysent la France depuis des mois. 

Seul espoir pour les professions libérales, la reconversion dans la politique. En effet, alors qu'ils ne représentent que 2% de la population, ils sont pourtant, par le plus grand des hasards plus de 78% à l'Assemblée Nationale et 81% au Sénat. Ils représentent également 66% des maires des grandes villes de France et 84% des franc-maçons. Cette statistique démontre, s'il le fallait encore, la supériorité intellectuelle de ces hommes et femmes, véritable peuple élu que l'on maltraite au quotidien, privilégiant les indolents ouvriers et salariés qui mènent le pays au chaos. 


Dr Michel Micheletti
Me Pierre Peretti 
 
Pour Carsico News



jeudi 25 décembre 2014

"Les Arabes" au centre des débats du réveillon 2014

Une enquête TNS-Sofres post-réveillon a permis d'évaluer que 98% des foyers ont évoqué le sujet des arabes pendant leur repas de Noël, en famille. Ils n'ont été en revanche que 17% à évoquer le prix de l'essence, 11% à parler de "la nouvelle femme de tonton Michel, cette salope" et 3% à s'intéresser à Jésus et la nativité. 




Noël, c'est avant tout les grandes réunions familiales, les repas interminables, les débats au coin du feu lorsque tout le monde se retrouve. Et bien souvent, ces rassemblements donnent lieu à de vifs échanges sur le monde tel qu'il existe et sur les grands phénomènes de société. La conquête spatiale, l'explosion des nouvelles technologies et le réchauffement climatique, par exemple. Mais aussi, et surtout, "Les Arabes".

Selon Pierre-Michel Congonu, spécialiste des débats de famille et journaliste à Noël Magazine, cela n'a rien de surprenant : "Les foyers sont traumatisés par les Arabes. Notamment durant ces périodes de Noël. On sort, on se promène, au bout de même pas cinq minutes, on en croise un ! Comment voulez-vous que le sujet ne soit pas au centre des discussions des honnêtes citoyens. Les gens n'en peuvent plus, d'autant plus qu'ils risquent leur vie à chaque fois qu'ils sortent, à cause des attentats terroristes."

Alors que lors du Noël précédent, en pleine affaire Dieudonné, "Les Juifs" étaient redevenus un sujet de prédilection autour de la dinde, il n'est même plus évoqué aujourd'hui. Baisse de régime également pour "Les Noirs" qui n'ont alimenté que 2% des discussions. "Les immigrés", par contre, dans leur ensemble, ont été évoqués dans 91% des foyers, étant paradoxalement battus par l'une de leur sous-divisions à savoir "Les Arabes" qui ont totalisé un score extraordinaire de 98%.

Nous avons interrogé la famille Luciani originaire de Linguizzetta, sur la plaine orientale de la Corse. "Bien évidemment, à peine passés les toasts, nous avons abordé le sujet des arabes. Il faut dire que ça a été facilité par l'apparition de charcuterie sur la table, quand notre cousin Philippe a précisé que 'nous au moins on mange du porc'. Et là, on a pu embrayer. Il faut dire qu'on attendait tous ça, on se contenait depuis l'apéritif. Le voile, le hallal, les odeurs, les islamistes, les allocations familiales, le 11 septembre, Ben Laden, Nabilla... Tout y est passé. Ce matin, on se sent beaucoup mieux. Mais il n'est pas dit qu'on n'en remette pas une couche lors du réveillon du 31, en plus on reçoit la famille Caviglioli et eux, ils étaient à l'OAS, alors ça risque d'y aller !"

Pour l'année prochaine, les spécialistes prévoient un retour sur le devant de la scène du péril russe. 25 ans après la fin de la guerre froide, la peur des soviétiques risque de renaître dans les chaumières occidentales, ce qui promet à nouveau des réveillons endiablés. En attendant, les arabes ont encore de beaux jours devant eux.


Karl Settanta pour Carsico








mercredi 29 octobre 2014

"Affaire de la Bandera" : Plusieurs milliers de personnes se rendent compte qu'elles sont corses

Un phénomène incroyable s'est déclenché ces derniers jours : grâce à l'affaire dite "de la Bandera" ou "des Banderas", des milliers d'habitants de l'île viennent de prendre conscience qu'ils habitaient en Corse et qu'ils appartenaient à un peuple. Un bouleversement pour la plupart d'entre eux. Reportage. 




Depuis que le gardien de but de l'équipe de Bastia a brandi à Nice une "testa mora" (un bout de tissu représentant une tête d'homme noir avec un bandeau sur le front), on ne parle plus que de la Corse et de son drapeau. A tel point que des centaines de gens se sont passionnés pour cette légende, qui peu à peu devient réalité : la Corse existerait-elle? Le peuple Corse n'est-il pas qu'une histoire qu'on raconte aux enfants pour les effrayer ? Ce drapeau aurait-il une signification ? Le doute s'est installé chez de nombreux habitants et la mode est en train de prendre de l'ampleur.
Johanna, 22 ans, habite dans le quartier de Toga à Bastia. Cette jeune fille passionnée de volley et d'animaux marins accrochait ce matin une Bandera à sa fenêtre. L'équipe de Carsico est allée l'interroger pour savoir ce qui motivait en elle ce geste :  "En fait, depuis une semaine, j'ai pris conscience de pas mal de choses. Jusqu'à ce que Jean-Louis Leca sorte ce drapeau sur le terrain de Nice, je n'avais jamais prêté attention à ce symbole. J'ai depuis remarqué qu'il figurait sur ma plaque d'immatriculation et sur pas mal d'enseignes autour de chez moi, . Et puis on m'a dit que c'était le drapeau de la Corse, j'ai pas tout compris au début, puis on m'a expliqué ce que c'était la Corse, une île, que j'habitais dessus et tout. Et je trouve ça super cool. Alors c'est normal de le mettre à mon balcon!"

Plus rien ne sera jamais comme avant

En se baladant dans les rues des villes Corses, on trouve de plus en plus de drapeaux à la tête de Maure. Dans le quartier de Champeau à Calvi virevoltent des chiffons noirs et blancs, offerts par la mairie aux milliers de légionnaires qui peuplent la ville. A Porto-Vecchio, notre envoyé spécial a rencontré Gérard, 51 ans, qui témoigne lui aussi d'une grande motivation à l'égard de sa nouvelle marotte : "Un jour, un ami m'avait offert un pendentif avec cette tête coupée. Je trouvais ça vulgaire et je l'ai rangé dans un tiroir. Aujourd'hui, on m'apprend que ce petit symbole est l'effigie de la Corse, une île sur laquelle j'habiterais depuis toujours. Je ne vous cache pas qu'au début, j'étais plutôt circonspect. J'avais vaguement entendu parler d'une légende comme quoi, si on était obligés de prendre l'avion pour aller à Marseille, c'était parce que la mer nous séparait du reste du continent. Mais je n'ai jamais cherché à aller plus loin. Et puis je me suis dit, pourquoi pas ? Et maintenant j'y crois dur comme fer. Plus rien ne sera jamais comme avant"
Comme Gérard, des centaines d'habitants de la région corse croient désormais appartenir à un peuple, avec une histoire et un destin communs. Certains sont même allés jusqu'à prétendre à l'existence d'une langue spécifique à cette communauté. Un phénomène amusant au début, qui va peut-être un peu trop loin, puisque plusieurs cas de personnes baragouinant dans un dialecte incompréhensible ont été signalés dans l'intérieur des terres. "Pas de souci, c'est juste de l'arabe", rassure cependant le capitaine Drugeon, officier de la gendarmerie de Piedicroce.

Jusqu'où cela peut-il aller ?

Nous avons interrogé André Finidi, un sociologue spécialiste des effets de masse, à ce sujet: "Il est vrai que ce phénomène a pris une importance incroyable en quelques jours. Mais justement, c'est ce qui est rassurant. En général, plus les gens se passionnent vite, plus ils oublient vite. On l'a vu avec la Neknomination ou la cigarette électronique : ça n'a duré que quelques semaines. Il est fort à parier que d'ici une quinzaine de jours, tous ces drapeaux auront disparu et la vie normale aura repris son cours. Il restera bien sûr des irréductibles qui s'inventeront un monde et tout un tas de rituels autour de cette légende, mais ils seront marginaux et personne ne prêtera attention à leur discours". 
Du côté des pratiquants de la "Banderas Party", on ne lâche pourtant pas le morceau. Adolphe, jeune étudiant cortenais en licence de master, explique qu'il compte bientôt organise rune grande fête autour du drapeau et de ce qu'il serait censé représenter. "On va faire un grand chapiteau avec des animations, des compétitions de dessin de bandera et des débats sur la pulenda (aliment que les pro-bandera présentent comme originaire de Corse, ndlr). Il y aura même un concours de Pulenda! Le vainqueur sera élu meilleur corse de l'année 2014. C'est le début de la révolution, les flics sont sur les dents". 
Heureusement, les partisans du drapeau ont l'air plutôt innofensifs, ce qui laisse à penser que tout se déroulera dans le calme. Le temps fera son affaire et tous ces citoyens lambda rentreront certainement dans le rang. Et d'ici quelques années, nul doute que beaucoup de monde rigolera de cet effet de mode inattendu.




samedi 27 septembre 2014

#Notinmyname : les Corses s'excusent à leur tour pour les exactions de Charles Pasqua, Napoléon, Baptiste Giabiconi et Vivian de Secret Story.

Après les musulmans qui condamnent les actes de barbarie de l'Etat Islamique, ce sont les Corses qui veulent désormais afficher leur désapprobation envers certains représentants de leur peuple. Les cibles de cette campagne : Charles Pasqua, Napoléon Bonaparte, Baptiste Giabiconi et Vivian de Secret Story. 





Dans le village de Barrettali, Cap-Corse, des enfants défilent sur la place en cette belle matinée automnale. Ils brandissent de grands écriteaux. Sur ces derniers, on peut lire #notinmyname et #miccainumonome (version corse du célèbre hashtag). Ils paraissent spontanés, déterminés, empreints de cette colère naïve que peuvent ressentir les plus jeunes. Lorsqu'on questionne leurs parents, l'émotion est grande. Pierre-Jean, l'un d'entre eux, s'explique: "On est contents que ça vienne des gosses. Parce qu'ils sont purs. Et que les gens seront plus réceptifs. Mais nous aussi, on le crie haut et fort: micca in u mo nome ! Not in my name !". 

Quels sont les actes dont ces citoyens insulaires veulent se désolidariser ? A Aullène, dans le sud de la Corse, le maire est allé jusqu'à accrocher une grande banderole sur laquelle on peut lire #pasennotrenom. Il s'explique : "Certains d'entre nous pratiquent la barbarie au quotidien. Nous ne voulons pas être assimilés à ces gens-là. Il ne faut pas que le monde croie que les Corses sont tous des Vivian de Secret Story ou des Charles Pasqua". Une colère compréhensible, au regard des horreurs que les personnes visées exercent chaque jour. Mais ce travail s'inscrit aussi dans une démarche de réhabilitation du peuple Corse dans l'histoire : "Nous voulons aussi sensibiliser les gens sur notre passé, trop souvent déformé. Napoléon, cet homme a tué la moitié de l'Europe. Ce n'était pas en notre nom, non plus. A la limite, au nom des Français, mais pas des Corses"

Une campagne très suivie, du nord au sud, sur chaque place de village, chaque carrefour routier. Des portraits barrés de Baptiste Giabiconi avec des mentions "Vergogna" (honte), des autodafés de biographies de Charles Pasqua : les Corses en ont marre et le font savoir. Une démarche comprise par le président de l'exécutif de l'Assemblée de Corse, Paul Giacobbi : "C'est sain. Cela prouve que notre peuple est encore capable de réflexion. La semaine prochaine lors de la session extraordinaire de l'Assemblée, je proposerai que l'on intègre également à ce processus les noms de Patrick Fiori et de Nicolas Alfonsi". Un pas en avant de plus dans la longue route qui mènera les Corses à la rédemption. 


dimanche 10 août 2014

[INCIDENTS] Plus de 10 000 CRS abattus en marge de Bastia-Marseille

10561, c'est le nombre de CRS ayant été abattus par une centaine de supporters autour du Stade Armand-Cesari, hier, après le match qui opposait le Sporting Club de Bastia à l'Olympique de Marseille. A ce nombre, on peut rajouter quelques cent mille blessés. La communauté internationale est sous le choc. 






Ce sont de véritable scènes de guerres qui ont eu lieu samedi soir aux alentours du Stade de Furiani. Tout se passait tranquillement lorsque le bus des joueurs de l'Olympique de Marseille s'est approché d'une bande de deux à trois cents supporters du SCB habillés en short, lourdement armés (casquettes, smartphones, écharpes...). Ces individus, manifestement désireux d'en découdre puisque chantant à la gloire de leur club depuis de longues minutes ont logiquement été chargés par les CRS. C'est là que tout s'est enclenché. La première ligne de supporters en short a vivement molesté les forces de l'ordre qui n'avaient rien pour se protéger mis à part une armure, des boucliers, des matraques, des bombes lacrymogène, des flashballs et des tasers. Cette attaque a causé plus de 3000 morts en une vingtaine de secondes. Par la suite, des snipers installés sur les toits ont tiré sur des centaines de représentants des forces de l'ordre dans un chaos général. Installé sur le parking du Quick, le capo de la tribune Est a dans le même temps mis en marche sa mitrailleuse pour abattre dans un immense fracas tout ce qui portait un casque ou un képi dans un rayon de 2 kilomètres. C'est alors que l'immense char d'assaut bleu et blanc appelé "la sègue" (propriété du groupe Bastia 1905) est sorti de sa tanière sous la tribune Petrignani et a roulé sur la foule, envoyant roquette sur roquette dans les camions de CRS restant aux alentours.

"De la viande de flic, partout"

Les corps des policiers jonchaient le sol. Ils gisaient par terre, près du Quick, sous les camions à pizza, empalés sur les grillages. Le bouc parfois encore intact mais le regard éteint. Pendant ce temps là, la centaine de supporters a continué son massacre, avançant machettes à la main vers les quelques survivants, pour les démembrer et manger leurs corps encore chauds accompagnés de sauce Barbecue. Selon un touriste présent, il s'agissait d'une scène terrible : "Il y avait du sang, de la viande de flic, partout". Frédéric Thiriez, président de la Ligue de Football, ainsi que Ban Ki Moon, secrétaire général des nations unies, sont arrivés ce matin sur place pour constater le massacre. L'ONU réfléchit à une solution politique par l'éradication totale (ou la déportation) de toute personne se réclamant supporter du Sporting Clug de Bastia. Cette solution a été validée par la ligue et sera certainement bientôt mise en oeuvre par le gouvernement français, aidé des casques bleus qui deviendront dorénavant les casques orange puisque le bleu, suite à ces événements, deviendra une couleur internationalement interdite. Benyamin Netanyahu a déclaré sur twitter : "Sérieux, même moi, je suis choqué". Vladimir Poutine s'est dit quant à lui "impressionné par autant d'efficacité" et que "ces demi-arabes habillés en short, ils assurent grave". Il communique en outre aux supporters bastiais tout le soutien de la nation russe.
La situation est désormais revenue au calme, un cessez-le-feu a été prononcé par Bastia 1905 par voie de presse, mais les affrontements pourraient recommencer d'ici quelques heures.

mercredi 30 juillet 2014

[FRAUDE ELECTORALE] Les juifs ne seraient pas le véritable peuple élu !

Le tribunal administratif de Bastia, après avoir annulé les élections municipales d'Ajaccio et de l'Ile Rousse, a été saisi sur l'élection très controversée des peuples. Après plusieurs siècles d'enquête et de délibérations, les magistrats ont retenu certains des griefs de l'opposition pour annuler l'élection du peuple juif. Ces derniers devraient bientôt faire appel de cette décision auprès du Conseil d'Etat. 



Les juifs ne sont plus le "peuple élu". C'est la grande révélation de la matinée au tribunal administratif de Bastia, institution judiciaire reconnue comme spécialiste mondiale de la fraude électorale. Les conclusions sont claires : une fraude de grande ampleur a été menée par la liste juive. Plusieurs centaines d'écrans plats et de machines à laver auraient été distribués auprès des électeurs la veille de l'élection dans le but de les corrompre.
 Yacine Mattez, l'un des leaders de l'opposition, témoigne: "Vous savez, ils ont dans leurs rangs les propriétaires des grandes chaines de magasins. C'est facile pour eux. Et avec la crise, les gens se sont laissés acheter. Mais ce n'est pas tout, il y a eu d'autres irrégularités". On dénombre pas moins de 1391 griefs retenus par le TA de Bastia. Moïse, la tête de liste, aurait par exemple passé la journée de l'élection ceint de son écharpe tricolore, ce qui est formellement interdit par la loi. De plus, à cause de la foule à l'intérieur des bureaux de vote, plusieurs millions de personnes n'ont pas pu passer par l'isoloir, ce qui a largement influencé le vote selon l'opposition. Des sympathisants de la liste juive auraient, en outre, distribué des enveloppes toutes prêtes aux électeurs qui patientaient dans la file qui menait aux urnes. Enfin, et ce n'est pas la moindre des erreurs, le bureau de vote centralisateur aurait fermé à 20h, au lieu des 18h prévus, et malgré ce retard on dénombre pas moins de 300 millions d'électeurs n'ayant pas pu déposer leurs bulletins à temps, à cause de la mauvaise organisation du scrutin (qui était à la charge de la liste sortante, la liste juive conduite par Moïse). Etant donné l'écart de seulement 72 millions de voix qui séparaient les deux listes au dépouillement, on comprend la colère de l'opposition.

"Même les Zuccarelli de la grande époque ne leur arrivent pas à la cheville"

Cette fraude a étonné l'ensemble des magistrats du Tribunal Administratif de Bastia, ainsi que les avocats. Guillaume Pulsant, le président, s'est confié à notre équipe, choqué : "En cent ans de fraudes, on en a vu des élections trafiquées. On a quand même vu passer tous les Giacobbi, les Vendasi, les Rocca-Serra, les Marcangeli. Mais là, excusez-moi, c'est du jamais vu. Même les Zuccarelli de la grande époque ne leur arrivent pas à la cheville, ils sont allés très, très loin. Notre réaction est mitigée : nous oscillons entre indignation et admiration, car il faut le reconnaître, ils sont forts".
Du côté juif on dément toute tentative de corruption ou fraude caractérisée, et on garde le moral : "Ce qu'on nous reproche, c'est d'avoir été généreux et attentionnés avec notre électorat ? Tout le monde le fait. On n'a jamais fraudé, on fait les élections dans la tradition. On ne se laissera pas faire, et nous comptons bien faire appel de cette décision complètement injustifiée. Nous croyons en la justice divine et nous savons qu'elle nous donnera raison"
En attendant, si l'appel confirme la sentence du Tribunal Administratif, de nouvelles élections des peuples devraient se dérouler avant la fin de l'année. Elles seront cette-fois ci contrôlées par les forces de l'ordre afin de s'assurer qu'aucune irrégularité n'entache le scrutin. La campagne a donc repris tambours battants, des deux côtés. Le suspense, en attendant, est grand. Plus que quelques mois, et l'on saura enfin si le peuple juif est, oui ou non, le peuple élu.


lundi 28 juillet 2014

Manifestation du collectif "Speculazione Per Tutti" à Ajaccio le 6 septembre

Le collectif "Speculazione Per Tutti" est composé d'organisations de socio-professionnels corses, de citoyens continentaux et de sympathisants à la spéculation immobilière. Ces hommes et ces femmes ont décidé d'organiser une grande manifestation le 6 septembre prochain à Ajaccio pour protester contre le climat anti-spéculatif qui règne en Corse.



Depuis quelques années, la spéculation immobilière rencontre un accueil plutôt hostile de la part de nombreux Corses. Activité très prospère pendant des décennies sans que cela ne fasse de bruit, elle est aujourd'hui mise au pilori par de nombreux mal-intentionnés. Certains l'accusent même d'être à l'origine des nombreux malheurs que connaît la Corse, comme le grand banditisme, la misère, les problèmes de logement, les meurtres à répétition. C'est contre cette image que veut se battre Patrice Delatour, investisseur originaire de la région Parisienne: "Nous mettons en valeur une terre aride, sans intérêt, délaissée depuis toujours. En achetant puis en revendant ces terrains, nous leur donnons vie. Il faudrait que les gens nous remercient et estiment notre travail à sa juste valeur". 
Marcel Francisci (UMP), a toujours affiché publiquement et courageusement son soutien à la spéculation malgré la vindicte irréfléchie d'un peuple mal informé. Il renchérit : "La spéculation fait monter les prix de l'immobilier en général. Tout le monde le sait. Et pourtant, tout le monde se plaint. On fait passer des terrains de 10€ à 500€ le m² en quelques années, et des gens trouvent encore des choses à dire. Qu'est-ce qu'il faut qu'on fasse ? Qu'on les fasse monter à 1000€ le m² ? On ne peut pas aller plus vite que la musique !"

"Une ouverture sur le monde"

Avec le climat qui règne actuellement autour de la spéculation, difficile de dire quel sera l'avenir de cette noble pratique. Pour Pierre-Pascal Giovannoni, oléiculteur (ainsi que directeur d'une agence immobilière, gérant d'une entreprise de BTP et actionnaire de Vivendi à ses heures), la situation est grave: "A en écouter certains, nous passerions presque pour des criminels, alors que nous faisons vivre la Corse. C'est à vous dégoûter de travailler.". Il explique également les avantages de la spéculation dans la vie de tous les jours : "La spéculation, c'est une richesse, une ouverture sur le monde. Aujourd'hui vos voisins sont Suisses, demain ils peuvent être Français, dans six mois ils seront Espagnols... Ca peut même être une entreprise off-shore, basée aux caïmans ! Vous faites le tour du monde sans bouger de chez vous... Ah mais c'est sûr, quand on a choisi le confort d'un HLM, ce rythme de vie peut déconcerter."
C'est donc pour lutter contre les préjugés et les agressions anti-spéculatives que ce collectif a décidé de manifester son mécontentement à Ajaccio le 6 septembre, lors d'une manifestation unitaire sous une seule bannière dont le maître mot est "Libertà per i Speculatori". L'ensemble de la société corse est appelée à manifester car, comme le précise en conclusion Patrice Delatour : "Aujourd'hui ce sont les spéculateurs, demain ça sera les hôteliers de luxe en bord de mer, puis on passera aux gérants de paillotes non-démontables... Jusqu'où va-t-on aller ? Cela me rappelle les heures les plus sombres de l'histoire."

vendredi 25 juillet 2014

Spéculation : Ségolène Royal annonce un gel des constructions en mer

Plus aucune construction ne sera autorisée dans la mer Méditerranée, au large du Cap-Corse. Voilà l'annonce faite par la ministre de l'Ecologie et du développement durable, Ségolène Royal, ce matin à Bastia. Une nouvelle accueillie avec beaucoup de bonheur par les écologistes, les nationalistes et Jean-François Baccarelli. 



"En venant naviguer au large du cap avec mon ami Gilles Simeoni, j'ai pris conscience de la richesse du patrimoine naturel de la Corse. J'ai compris pourquoi, pendant tant d'années, des gens se sont efforcés de protéger cet endroit. En plus, ça doit être très difficile de venir faire sauter des maisons en pleine mer!" C'est par ces mots que la ministre française de l'écologie a commencé son allocution, voulant rendre hommage à ceux qui ont protégé la mer corse pendant tant d'années. "Une étendue d'eau aussi grande, aussi bleue, aussi salée et aussi belle, ne doit pas être soumise à la spéculation immobilière. Je décide donc, à partir d'aujourd'hui, de geler toute construction en mer, notamment au large du Cap-Corse. Je sais que c'est ce que veulent les Corses, et je leur accorde !"
Par ces mots, Ségolène Royal siffle la fin de la récréation et assène un coup fatal aux problèmes de foncier que connaît l'île. Un véritable soulagement pour les habitants qui craignaient de plus en plus l'apparition de résidences secondaires au large de leurs côtes. 

"Beaucoup plus cosy"

Cette nouvelle était attendue depuis bien longtemps par le groupe Femu a Corsica. Pour le maire de Bastia, c'est une grande avancée: "Chaque Corse pourra désormais prendre son bateau le dimanche pour aller bruncher en mer sans risquer de croiser un building entre deux bouées. C'est quand même beaucoup plus cosy niveau ambiance, je trouve". L'indépendantiste Jean-Guy Talamoni également salué l'initiative : "De toute façon, puisque la terre est foutue, autant sauver la mer". Le conceptuel Jean-François Baccarelli s'est dit "satisfait de cette décision. Cela dit, je demanderai une dérogation pour la construction du Zénith de 30 000 places que je comptais édifier à 10 miles nautiques d'Erbalonga".
Certaines voix discordantes trouvent pourtant que cette décision ne va pas encore assez loin : "La mer, c'est une chose. Mais que fait-on de l'espace aérien ? Ne serait-il pas temps de geler les constructions dans l'air, également ? A moins que cela ne contrarie des intérêts personnels..." se permet de juger, laconique, un membre de l'association U Levante. 
Pourtant, petit à petit, et malgré le pessimisme ambiant, les grands problèmes auxquels est confrontée la Corse se règlent. Il faut rendre grâce à l'action déterminante d'une classe politique nouvelle et d'un gouvernement particulièrement attentif aux réclamations du peuple. 

jeudi 24 juillet 2014

[EXCLUSIF] Les corses du sud avouent que leur langue n'était qu'une blague !

Une annonce incroyable a été faite lors d'une conférence de presse mercredi matin sur la commune de Pitretu-Bicchisgià. Des universitaires et des locuteurs de ce qu'on appelait jusqu'alors "Pumuntincu" ont avoué publiquement que leur parler étrange n'était qu'une vaste "macagna". 




C'était l'époque du Riacquistu. Les premiers écrits en Corse commençaient à peine à être publiés. Les habitants restaient encore dans leurs villages, dans leurs pieve, et avaient du mal à imaginer la vie dans la vallée d'à-côté. C'était le terreau idéal pour lancer une fumisterie de grande ampleur. C'est ce qu'ont réalisé Toussaint Foata, Didier Martini, Patrick Santoni et leurs amis. "On s'est laissés emporter par un cercle vicieux. Tout a commencé en 1968. On était routiers, et on montait souvent à Bastia. Les gens nous demandaient d'où on venait, on disait, "du sud". Personne ne connaissait nos villages, alors on s'est dit, maintenant on va les faire marcher un peu." Et c'est là qu'est venue l'idée de faire croire à une langue différente de l'autre côté de l'île. Ils n'auraient jamais pensé que cette petite plaisanterie allait donner lieu, cinquante ans plus tard, à des groupes de musique chantant dans cette "langue" ou encore des livres vendus à des milliers d'exemplaires, truffés de phrases comme "i donni annant'à i cavaddi chì baddani", "o chì beddu caseddu" et de "comu sè", sans que personne ne remarque la supercherie.

"Au début on voulait juste macagner un ami bastiais en lui faisant croire qu'on mettait des "D" à la place des "L" dans le sud, qu'on prononçait toutes les consonnes en position forte. On s'entraînait entre nous dans la voiture pour pouvoir parler comme ça devant les gens". Les explications de Paul Mozziconacci, l'un des instigateurs du pumuntincu dans les années 1960, sont claires. Toute la communauté linguistique corse, tous les spécialistes, les universitaires et les chercheurs se sont laissés berner pendant près de cinquante ans par une vaste blague.

"Certains sont allés trop loin (...) Il est temps pour nous aussi de déposer les armes"

"Après, on n'a pas su s'arrêter. Toutes nos connaissances ont repris la blague, et l'ont améliorée. Après, certains sont allés trop loin. Le pluriel en "A", les "I" de partout... C'était pas crédible. Mais on continuait à nous prendre au sérieux, quoi qu'on fasse. C'est incroyable comme les gens peuvent être crédules". L'ampleur de cette gigantesque macagna a été telle qu'un certain nombre de Sardes du nord se sont mis à parler cette même langue, pour charrier leurs compatriotes du sud. Ils l'ont appelé le "Gallurese". Certaines écoles enseignent cette langue comme si elle avait une existence légitime. Sur l'île voisine, on a presque l'impression que certains ont oublié qu'il s'agissait d'une blague.

Lors de la conférence de Pitretu, des excuses ont été présentées. "Aux corses, aux sardes, à tous ceux qui ont cru à la blague, nous voulons nous excuser. Pour tous ces livres incompréhensibles de Marcu Biancarelli, ce charabia dans les albums des Surghjenti ou de Svegliu d'Isula. A ceux qui ont essayé de déchiffrer, de comprendre, pardon. La blague n'a que trop duré, et nous promettons qu'à partir d'aujourd'hui nous nous remettrons à parler un corse normal. Nous demandons également à tous ceux qui ont participé à l'opération d'arrêter toute locution en "pumuntincu". Quelques semaines après le FLNC, il est temps, pour nous aussi, de déposer les armes. Ca fait bien longtemps que tout cela ne nous amuse plus". Un tremblement de terre linguistique qui va chambouler profondément le paysage culturel de l'île qui s'était habitué à cette drôle de langue aux accents de mitraillette enrayée.


Pour Carsico, Marceddu Pireddu. 

lundi 21 juillet 2014

[INCROYABLE] Malchance : Un touriste unijambiste de 92 ans se noie à 8km des côtes corses un jour de tempête.

Lundi matin, un homme robuste originaire de l'Eure s'est noyé à seulement 8 kilomètres au large de la plage de Bodri, en Balagne. Agé de 92 ans, il était en pleine possession de ses moyens. La famille est sous le choc, et les interrogations sont nombreuses.



Comment cela est-il possible ? Robert Boissenard était un habitué de la piscine semi-olympique d'Evreux. Cardiaque, diabétique et amputé de la jambe droite au niveau du genou, il y faisait ses longueurs hebdomadaires dans le petit bassin sans sourciller, à 92 ans. En vacances en Corse, il continuait son activité favorite dans la grande bleue. Cette-fois, son crawl matinal lui fut fatal.

Ce matin-là, tout se passait normalement. Il est 5h30 quand, après avoir jeté un bref coup d’œil à la météo qui annonçait un petit vent force 11, il décide de s'en aller brasser tranquillement jusqu'au large. C'est à partir de son 3e kilomètre de nage que sa femme, Gertrude, 88 ans, tranquillement installée dans un champ de foin en train de faire cuire des brochettes à même le sol, a commencé à s'inquiéter. "Il n'avançait plus très bien, je le guettais avec mes jumelles, et je l'ai senti vaciller. C'est là que j'ai appelé les pompiers"

Les sauveteurs sont arrivés en hélicoptère vingt minutes plus tard, lorsque Robert était à 8 kilomètres du bord. Ils lui ont proposé de l'hélitreuiller, mais il a refusé, agitant son moignon et s'exclamant : "j'suis venu en Corse pour la mer, maintenant je rentabilise le voyage!". Juste après cette phrase, il a sombré dans les profondeurs. On n'a, pour l'heure, toujours pas retrouvé son corps.

Se pose ainsi le problème de ces vacanciers en pleine forme, qui disparaissent dans des conditions tout à fait énigmatiques. Ce cas est à mettre en relation avec Roger, 84 ans, un non-voyant originaire de l'Yonne qui a péri en montagne, après avoir décidé de faire le GR20 en claquettes FILA, sans bouteille d'eau. Après seulement 18h de marche, il a perdu la vie suite à une chute au lieu-dit "E Cascettone", sur la commune de Barghjana, en plein orage.

Les vacanciers seraient-ils maudits ? Selon Philippe Casanova, sociologue auprès de l'ATC, la réponse n'est pas si simple "Après des mois d'études nous sommes arrivés à la conclusion suivante : ce qui attire ces vieux touristes français dans l'eau, à chaque fois qu'il y a du vent, c'est surtout une incommensurable connerie." . Voilà un constat surprenant, à prendre avec des pincettes. En attendant, Carsico informe ses lecteurs que le vent risque de s'intensifier dans les prochaines heures. Alors, amis touristes, à vos maillots !

vendredi 18 juillet 2014

[DERAPAGE] L'Assemblée de Corse réclame un geste de l'Etat : Marilyse Lebranchu exécute une quenelle

En visite en Corse depuis hier, la ministre de la décentralisation a créé l'étonnement à l'Assemblée de Corse lors de la session plénière. Figuraient à l'ordre du jour les principales revendications des élus insulaires. C'est par un geste fort et déconcertant qu'elle a répondu aux attentes des conseillers : une "quenelle".



Les échanges ont commencé cordialement, dans la matinée, entre la représentante du gouvernement et les élus de la Corse. Ces derniers, presque unanimement, lui ont expliqué les mesures d'urgence votées à l'Assemblée en termes de fiscalité, de foncier et de langue. Agir vite : tel était le maître mot. Du côté nationaliste, mais également au sein de la majorité de gauche, on a mis le doigt sur les sujets qui fâchent. Marilyse Lebranchu a tout noté dans son carnet, patiemment. Elle a écouté les différentes intervenants. Puis elle a, à son tour, pris la parole. "Vous êtes tous très gentils. Votre accent est si charmant. En plus, vous parlez bien notre langue. Mais il faut savoir raison garder : cela ne fait pas de vous des hommes politiques pour autant. Ici, c'est moi qui décide. Avez-vous seulement votre baccalauréat ?". Mme Lebranchu a avancé des incompatibilités entre les demandes des élus et la constitution française. Elle a poursuivi son intervention dans un langage plus décontracté "En France, y' a constitution. Vous pas pouvoir changer constitution. Vous pouvoir mettre costumes, manger petits fours, faire comédie. Mais vous pas faire chier nous".

Faire un geste ? Pas de problème

C'est alors que les élus ont rétorqué à la ministre, preuve à l'appui, que la constitution a été changée 73 fois au cours de son existence, qu'elle a été modifiée pour la Nouvelle-Calédonie et que cette fin de non recevoir n'était pas légitime. L'élu bonifacien Jean-Charles Orsucci a déclaré "Ma chère camarade socialiste, avec tout le respect que je vous dois, n'êtes vous pas en train de nous prendre pour des jambons?" . Cette question, qui a affamé le président de l'exécutif parti bruncher dans le salon voisin, n'a pas obtenu de réponse. Déconcertée, la ministre s'est exclamée "Ils m'avaient dit que j'allais avoir affaire à des ignares. Qu'il suffisait de les caresser dans le sens du poil pour avoir la paix. Et voilà maintenant qu'ils se mettent à connaître leurs dossiers. On m'a menti, je me casse!" . C'est alors que Jean-Guy Talamoni a demandé à la représentante de l'Etat si, en réponse au dépôt des armes du FLNC, le gouvernement comptait faire un geste. Marilyse Lebranchu s'est alors vivement retournée vers l'élu : "Ah tu veux un geste mon p'tit père ? Ben voilà ! Carre toi celle là, et fais la toupie!", assénant une magistrale quenelle de 172 à l'hémicycle ébahi. 

Ce comportement a été différemment apprécié selon les tendances. Gilles Simeoni a déclaré qu'il "ne trouve pas ce geste très fair-play". Pascaline Castellani, pour la Gauche Républicaine, a réagi avec joie : "Enfin une ministre qui a de la poigne. On la remercie. Voilà un geste fort, qu'on n'oubliera pas". Paul Giacobbi quant à lui n'a pas assisté à la scène, happé dans la salle de réception par un interminable buffet. Suite à cet événement, les discussions entre la CTC et l'Etat semblent avoir pris définitivement le chemin de l'impasse.