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vendredi 18 juillet 2014

[DERAPAGE] L'Assemblée de Corse réclame un geste de l'Etat : Marilyse Lebranchu exécute une quenelle

En visite en Corse depuis hier, la ministre de la décentralisation a créé l'étonnement à l'Assemblée de Corse lors de la session plénière. Figuraient à l'ordre du jour les principales revendications des élus insulaires. C'est par un geste fort et déconcertant qu'elle a répondu aux attentes des conseillers : une "quenelle".



Les échanges ont commencé cordialement, dans la matinée, entre la représentante du gouvernement et les élus de la Corse. Ces derniers, presque unanimement, lui ont expliqué les mesures d'urgence votées à l'Assemblée en termes de fiscalité, de foncier et de langue. Agir vite : tel était le maître mot. Du côté nationaliste, mais également au sein de la majorité de gauche, on a mis le doigt sur les sujets qui fâchent. Marilyse Lebranchu a tout noté dans son carnet, patiemment. Elle a écouté les différentes intervenants. Puis elle a, à son tour, pris la parole. "Vous êtes tous très gentils. Votre accent est si charmant. En plus, vous parlez bien notre langue. Mais il faut savoir raison garder : cela ne fait pas de vous des hommes politiques pour autant. Ici, c'est moi qui décide. Avez-vous seulement votre baccalauréat ?". Mme Lebranchu a avancé des incompatibilités entre les demandes des élus et la constitution française. Elle a poursuivi son intervention dans un langage plus décontracté "En France, y' a constitution. Vous pas pouvoir changer constitution. Vous pouvoir mettre costumes, manger petits fours, faire comédie. Mais vous pas faire chier nous".

Faire un geste ? Pas de problème

C'est alors que les élus ont rétorqué à la ministre, preuve à l'appui, que la constitution a été changée 73 fois au cours de son existence, qu'elle a été modifiée pour la Nouvelle-Calédonie et que cette fin de non recevoir n'était pas légitime. L'élu bonifacien Jean-Charles Orsucci a déclaré "Ma chère camarade socialiste, avec tout le respect que je vous dois, n'êtes vous pas en train de nous prendre pour des jambons?" . Cette question, qui a affamé le président de l'exécutif parti bruncher dans le salon voisin, n'a pas obtenu de réponse. Déconcertée, la ministre s'est exclamée "Ils m'avaient dit que j'allais avoir affaire à des ignares. Qu'il suffisait de les caresser dans le sens du poil pour avoir la paix. Et voilà maintenant qu'ils se mettent à connaître leurs dossiers. On m'a menti, je me casse!" . C'est alors que Jean-Guy Talamoni a demandé à la représentante de l'Etat si, en réponse au dépôt des armes du FLNC, le gouvernement comptait faire un geste. Marilyse Lebranchu s'est alors vivement retournée vers l'élu : "Ah tu veux un geste mon p'tit père ? Ben voilà ! Carre toi celle là, et fais la toupie!", assénant une magistrale quenelle de 172 à l'hémicycle ébahi. 

Ce comportement a été différemment apprécié selon les tendances. Gilles Simeoni a déclaré qu'il "ne trouve pas ce geste très fair-play". Pascaline Castellani, pour la Gauche Républicaine, a réagi avec joie : "Enfin une ministre qui a de la poigne. On la remercie. Voilà un geste fort, qu'on n'oubliera pas". Paul Giacobbi quant à lui n'a pas assisté à la scène, happé dans la salle de réception par un interminable buffet. Suite à cet événement, les discussions entre la CTC et l'Etat semblent avoir pris définitivement le chemin de l'impasse. 

1 commentaire:

  1. Grand Napoléon ! Je ne cautionne évidemment pas l'usage de la violence, mais il est clair qu'avec de tels manants sacrilèges qui osent penser que la Keurse peut être autre chose que soumise à la Fronce, seul le langage fort est permis.


    Vive l'Empereur !
    Vive le Patriotisme !
    Vive Tino Rossi et Michel Sardou !
    Vive le jacobinisme et l'immobilisme !

    Lieutenant-Colonel à la retraite François-Robert-Hubert-Ferdinand Bacheu-Verucorsi de la Pinardière.
    Président de l'Amicale des Keurses de Drullin (département de la Freuze)
    Ancien président de l'association CFE (Corse Française pour l'Eternité), dans les années 1990.

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