Les échanges ont commencé cordialement, dans la matinée, entre la représentante du gouvernement et les élus de la Corse. Ces derniers, presque unanimement, lui ont expliqué les mesures d'urgence votées à l'Assemblée en termes de fiscalité, de foncier et de langue. Agir vite : tel était le maître mot. Du côté nationaliste, mais également au sein de la majorité de gauche, on a mis le doigt sur les sujets qui fâchent. Marilyse Lebranchu a tout noté dans son carnet, patiemment. Elle a écouté les différentes intervenants. Puis elle a, à son tour, pris la parole. "Vous êtes tous très gentils. Votre accent est si charmant. En plus, vous parlez bien notre langue. Mais il faut savoir raison garder : cela ne fait pas de vous des hommes politiques pour autant. Ici, c'est moi qui décide. Avez-vous seulement votre baccalauréat ?". Mme Lebranchu a avancé des incompatibilités entre les demandes des élus et la constitution française. Elle a poursuivi son intervention dans un langage plus décontracté "En France, y' a constitution. Vous pas pouvoir changer constitution. Vous pouvoir mettre costumes, manger petits fours, faire comédie. Mais vous pas faire chier nous".
Faire un geste ? Pas de problème
C'est alors que les élus ont rétorqué à la ministre, preuve à l'appui, que la constitution a été changée 73 fois au cours de son existence, qu'elle a été modifiée pour la Nouvelle-Calédonie et que cette fin de non recevoir n'était pas légitime. L'élu bonifacien Jean-Charles Orsucci a déclaré "Ma chère camarade socialiste, avec tout le respect que je vous dois, n'êtes vous pas en train de nous prendre pour des jambons?" . Cette question, qui a affamé le président de l'exécutif parti bruncher dans le salon voisin, n'a pas obtenu de réponse. Déconcertée, la ministre s'est exclamée "Ils m'avaient dit que j'allais avoir affaire à des ignares. Qu'il suffisait de les caresser dans le sens du poil pour avoir la paix. Et voilà maintenant qu'ils se mettent à connaître leurs dossiers. On m'a menti, je me casse!" . C'est alors que Jean-Guy Talamoni a demandé à la représentante de l'Etat si, en réponse au dépôt des armes du FLNC, le gouvernement comptait faire un geste. Marilyse Lebranchu s'est alors vivement retournée vers l'élu : "Ah tu veux un geste mon p'tit père ? Ben voilà ! Carre toi celle là, et fais la toupie!", assénant une magistrale quenelle de 172 à l'hémicycle ébahi.
Ce comportement a été différemment apprécié selon les tendances. Gilles Simeoni a déclaré qu'il "ne trouve pas ce geste très fair-play". Pascaline Castellani, pour la Gauche Républicaine, a réagi avec joie : "Enfin une ministre qui a de la poigne. On la remercie. Voilà un geste fort, qu'on n'oubliera pas". Paul Giacobbi quant à lui n'a pas assisté à la scène, happé dans la salle de réception par un interminable buffet. Suite à cet événement, les discussions entre la CTC et l'Etat semblent avoir pris définitivement le chemin de l'impasse.
Grand Napoléon ! Je ne cautionne évidemment pas l'usage de la violence, mais il est clair qu'avec de tels manants sacrilèges qui osent penser que la Keurse peut être autre chose que soumise à la Fronce, seul le langage fort est permis.
RépondreSupprimerVive l'Empereur !
Vive le Patriotisme !
Vive Tino Rossi et Michel Sardou !
Vive le jacobinisme et l'immobilisme !
Lieutenant-Colonel à la retraite François-Robert-Hubert-Ferdinand Bacheu-Verucorsi de la Pinardière.
Président de l'Amicale des Keurses de Drullin (département de la Freuze)
Ancien président de l'association CFE (Corse Française pour l'Eternité), dans les années 1990.